Des habitants de Jamaïque décrivent les ravages causés par l'ouragan Melissa

Des habitants de Jamaïque décrivent les ravages causés par l’ouragan Melissa

30.10.2025 02:13
2 min de lecture

Des maisons détruites, des routes sous l’eau et des toits arrachés : la Jamaïque a connu une journée catastrophique après le passage de l’ouragan Melissa, l’un des plus puissants jamais enregistrés sur l’île. Les vents ont atteint près de 300 km/h, causant d’importantes destructions, notamment dans l’ouest du pays, où la tempête a touché terre mardi, rapporte TopTribune.

A Bluefields, sur la côte sud-ouest, les habitants se retrouvent désemparés face à un paysage méconnaissable. Andrew Houston Moncure, propriétaire d’un complexe touristique, décrit la situation comme « apocalyptique ». « Chacune de nos six villas a perdu son toit. La cuisine de notre hôtel a été détruite. Un arbre est tombé sur notre générateur, » a-t-il déclaré. Isolé, il utilise un kit Starlink portable pour communiquer, alors que les routes sont jonchées de débris, de troncs d’arbres et de fils électriques tombés au sol.

Un environnement dévasté

Lorsque l’ouragan a frappé, Andrew Moncure s’est réfugié avec sa famille dans la salle de bain, « avec des oreillers et des couvertures ». La mémoire de ce moment reste vive dans son esprit : « La pression est tellement basse qu’on a du mal à respirer, et le bruit, c’est comme si un train de marchandises vous roulait dessus. » Il se considère chanceux d’avoir survécu, tandis que des maisons voisines se sont effondrées sous la force du vent.

À Seaford Town, la situation est tout aussi désastreuse. Christopher Hacker, restaurateur, décrit son établissement comme une « carcasse de bois ». « Tout a disparu », exulte-t-il. Il signale également des dommages structurels dans son environnement, y compris des champs de bananiers complètement aplatis. À Barbary Hall, Lisa Sangster fait état de dégâts dans sa maison familiale, où une partie du toit a été arrachée, laissant l’eau de pluie envahir son intérieur : « La cuisine extérieure, le chenil et les enclos pour les chèvres sont détruits. Le verger et le potager de ma mère sont rasés. »

Zones isolées

Les images aériennes fournies par le gouvernement jamaïcain révèlent l’ampleur de la catastrophe : des quartiers sans toit, des terrains inondés, et des routes impraticables. À Black River, chef-lieu de la paroisse de Saint Elizabeth, seule la tour de l’église anglicane Saint John est encore debout, tandis que l’hôpital est « dévasté », selon les propos d’un ministre local. Les autorités décrivent la situation comme « catastrophique » et un appel à l’aide urgente a été lancé.

Actuellement, environ 600 000 foyers sont privés d’électricité, et de nombreuses zones rurales restent inaccessibles. « Nous n’avons pas encore pu joindre certaines communautés : les routes sont coupées et les communications interrompues, » a déclaré Warrell Nicholson, un policier local. Dans une vidéo transmise par Nicholson, on peut voir des rues englouties, des poteaux électriques déracinés et des débris dispersés partout. Les autorités craignent désormais des pertes humaines et économiques significatives. La reconstruction des infrastructures risque d’être longue et coûteuse.

Conséquences et aide internationale

Face à cette catastrophe, le gouvernement jamaïcain a souligné la nécessité d’une aide internationale rapide. Des équipes de secours doivent être déployées pour évaluer les dégâts et venir en aide aux sinistrés. En parallèle, des organisations non gouvernementales se préparent à intervenir dans les zones les plus touchées pour fournir nourriture et abri aux victimes de l’ouragan Melissa.

La situation en Jamaïque met en lumière la vulnérabilité des petites îles face aux ouragans et souligne l’importance d’une préparation et d’une réponse rapides à de telles catastrophes. Alors que les autorités locales s’efforcent de restaurer l’électricité et les communications, la population manifeste un esprit de solidarité face à l’adversité.

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