Depuis un mois, la plage de Rabastens, unique plage urbaine du Tarn, est interdite à la baignade. Cette situation est due à la prolifération de cyanobactéries dans l’eau de la rivière, rapporte TopTribune.
Sur le mât de la plage, un drapeau violet indique la présence de ces espèces aquatiques dangereuses. En dépit des températures élevées, aucun baigneur ne semble prêt à s’aventurer dans l’eau l’après-midi.
Le 8 juillet, une inspection effectuée par l’ARS a révélé la présence de cyanobactéries dans l’eau du Tarn. Ce type de micro-algue peut causer divers troubles chez l’Homme, allant des problèmes digestifs et neurologiques à des infections cutanées, et peut être particulièrement dangereux pour les nourrissons et les animaux.
Des prélèvements sont réalisés chaque lundi sur le site. Les résultats, révélant une augmentation des taux d’anatoxine, un indicateur clé de la présence de cyanobactéries, ont conduit à la prolongation de la fermeture de la plage jusqu’à nouvel ordre, après les derniers résultats du 8 août.
Des baigneurs en baisse
Lors de journées atteignant les 35 degrés, la plage ne compte plus qu’une vingtaine de personnes, alors qu’elles étaient entre 200 et 300 en début juillet. Corentin Scaljack, maître-nageur à Rabastens, en témoigne ; l’attractivité de la plage a donc considérablement chuté.
À l’entrée de la plage, des panneaux d’information, accompagnés d’un arrêté municipal et des résultats des analyses de l’ARS, rappellent aux visiteurs l’interdiction de baignade. Cela n’a pas empêché un vacancier toulousain, attiré par la beauté du lieu, de plonger dans l’eau avant d’être averti par les sauveteurs.
Le personnel de surveillance assure un suivi attentif des baigneurs, qui semblent généralement comprendre les risques encourus, notamment les infections gastro-intestinales.
Un lieu prisé par les visiteurs urbains
Rabastens, étant la seule plage de ville dans le Tarn, offre également un avantage : sa proximité avec la gare, attirant de nombreux Toulousains en quête de fraîcheur. Cependant, beaucoup semblent ignorer que la plage est fermée. Laure, de Toulouse, et sa fille en sont un exemple : malgré leur déception, elles reconnaissent l’importance des mesures de sécurité.
Les patrons des cafés de la ville constatent un déclin significatif des clients toulousains, notamment à l’heure de l’apéritif. « Les habitués de la ville n’ont plus le temps de passer après leur séjour à la plage », note Romane Lahcène, barman du café des Sports, soulignant que la clientèle actuelle est principalement locale.
Autres alternatives de baignade
La plage de Rabastens est actuellement la seule à être affectée par des restrictions parmi les sites de baignade sur le Tarn. Les plages d’Aiguelèze et de Trébas, qui sont également aménagées le long de la rivière, n’ont pas montré de traces de cyanobactéries.
Ces alternatives offrent aux baigneurs des lieux pour se rafraîchir, alors qu’un weekend de fortes chaleurs se profile. En attendant les résultats des nouvelles analyses qui auront lieu vendredi prochain, la prolifération de cyanobactéries reste préoccupante, exacerbée par les hausses de température.
