27 jours après avoir pris ses fonctions, Sébastien Lecornu a annoncé sa démission ce lundi 6 octobre 2025, moins de 14 heures après la présentation de son gouvernement, une situation inédite dans l’histoire politique française. Sa démission a été acceptée par le président Emmanuel Macron, marquant un tournant dans la politique française et révélant le profond désarroi parmi les électeurs, rapporte TopTribune.
Dans son intervention, Lecornu a déclaré : « Les conditions n’étaient plus remplies pour que je puisse remplir [mes] fonctions ». Ce départ brusque laisse planer un climat d’incertitude politique, alimenté par le mécontentement croissant de l’électorat face à un gouvernement perçu comme déconnecté. Les citoyens expriment leur désillusion face à une situation qui semble ne pas évoluer.
Suite à cet événement, plusieurs électeurs ont partagé leur ressenti. Ombeline, médecin généraliste, questionne la légitimité de Lecornu : « Il n’avait pas vraiment de légitimité à rester. Aussi, il démissionne avant d’être viré. Courage ou lâcheté ? Je me questionne. » À l’Assemblée nationale, la pression sur le nouveau Premier ministre aurait été considérable, alors que les tensions politiques entre la gauche et l’extrême droite demeurent palpables.
Un autre témoignage vient de Thomas, un chef d’entreprise qui exprime sa colère : « Sébastien Lecornu ? Il n’a plus aucune crédibilité. Après plus de 20 jours à attendre de nommer un gouvernement qui est juste le même que le précédent, il s’aperçoit qu’il fait une boulette et il se barre. » Son indignation reflète une frustration générale quant à la stagnation politique depuis la dissolution de l’Assemblée nationale l’année précédente.
Des voix de désillusion
Anna, une urologue, s’est déclarée perplexe face à cette situation : « Déjà parti ? Il a duré cinq minutes au gouvernement ! On n’a même pas eu le temps de se faire un avis. » Elle remet en question l’engagement de Lecornu, notamment en raison de ses choix politiques antérieurs qui, selon elle, manquent d’ambition pour le pays.
Les réflexions continuent avec Axel, un aide-soignant, qui déclare : « C’était obligé que ça arrive, parce qu’encore une fois, c’est le jeu des chaises musicales. » Son constat dépeint un paysage politique stagnant, avec de nombreuses promesses non tenues et un mécontentement général partagé sur les réseaux sociaux.
Valentine, radiologue à Saint-Brieuc, va plus loin en critiquant le système dans son ensemble : « Je trouve toute cette situation aberrante. […] C’est plus la censure contre lui et son gouvernement qui me déçoit que la démission de Lecornu en elle-même. » Selon elle, les ambitions personnelles des politiciens prennent souvent le pas sur le bien-être général des citoyens.
Enfin, Kevin, un urologue en Guadeloupe, appelle à une réflexion collective : « Les gouvernements s’enchaînent avec des jeux politiques sans se soucier des vrais problèmes de la France. […] Notre avenir politique semble sans espoir. » Sa déclaration résume l’état d’esprit de nombreux électeurs, désillusionnés par un paysage politique qu’ils jugent instable et déconnecté des préoccupations quotidiennes.
Désabusée, Inès exprime son sentiment général : « […] être désabusée, je le suis depuis un petit moment déjà. […] On a des personnalités politiques qui sont là aujourd’hui plus par ego que par conviction. » Les mots de cette jeune chercheuse d’emploi à Bordeaux se font écho d’une frustration plus large envers une classe politique perçue comme inapte à mener le pays vers un avenir meilleur.
