Démission de Sébastien Lecornu : Emmanuel Macron face à la perte de soutien de ses alliés

Démission de Sébastien Lecornu : Emmanuel Macron face à la perte de soutien de ses alliés

07.10.2025 13:03
2 min de lecture

Crise politique : l’isolement d’Emmanuel Macron se renforce

La crise politique en France atteint des niveaux critiques, ce mardi 7 octobre 2025. Alors qu’Emmanuel Macron a chargé Sébastien Lecornu de poursuivre des « ultimes négociations » pour former une coalition, le président fait face à un isolement grandissant au sein même de son camp, rapporte TopTribune.

Le président de la République semble avoir perdu le soutien de ses anciens lieutenants, y compris d’anciens chefs de gouvernement qui jusqu’ici le soutenaient. Cette situation d’isolement est exacerbée par des appels de personnalités clés à une dissolution ou à une élection présidentielle anticipée.

Édouard Philippe et Christian Estrosi appellent à des élections anticipées

Édouard Philippe, patron du parti Horizons et ancien Premier ministre, a exhorté Emmanuel Macron à organiser « une élection présidentielle anticipée » après l’adoption du budget pour 2026. Philippe a reconnu un « affaissement de l’État », ajoutant que la situation actuelle ne peut pas durer encore 18 mois.

Christian Estrosi, également de Horizons, a rejoint cet appel. En tant que maire de Nice et soutien du président en 2017 et 2022, il estime que seul un changement à la tête de l’État pourrait sortir la France de cette impasse politique.

Gabriel Attal prend ses distances

Gabriel Attal, un autre ancien allié proche de Macron, a également pris ses distances, déclarant qu’il ne comprend « plus les décisions » du président. Bien qu’il ne réclame pas la démission du président, Attal a jouté que la situation actuelle est intenable.

« Nous ne mêlerons jamais nos voix à ceux qui appellent à la démission du président. Si un président démocratiquement élu peut être poussé à la démission, cela fragilise notre équilibre démocratique », a déclaré Attal.

Un socle commun en crise

Les oppositions continuent de critiquer la situation politique sans précédent en France, exacerbée par la démission inattendue de Sébastien Lecornu, qui a été nommé seulement 14 heures avant son départ. Bruno Retailleau, qui a provoqué cette crise, a doucement modéré sa position quant à une cohabitation avec le gouvernement, tout en continuant de dénoncer le retour de certaines figures contestées.

Le ministre démissionnaire a convoqué une réunion avec ses alliés pour mener des « ultimes négociations » sur une plateforme d’action et de stabilité. Cette réunion a pour but de définir les priorités, notamment le budget et l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.

Négociations cruciales en cours

Les négociations actuelles, si elles réussissent, ne garantiront pas forcément le maintien de Lecornu à Matignon, les sources proches d’Emmanuel Macron évoquant la possibilité d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée en cas d’échec.

Parallèlement, la gauche et le Rassemblement National appuient leur stratégie sur la censure, menaçant de maintenir la pression jusqu’à obtenir la démission du président ou la dissolution de l’Assemblée, ce qui rend la situation politique française particulièrement volatile et incertaine.

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