David Rachline, maire de Fréjus et ancien vice-président du Rassemblement national (RN), a annoncé sa démission de ce poste, suite à des accusations de malversations qui pourraient être utilisées politiquement contre le parti d’extrême droite. Cette décision intervient après que Marine Le Pen, présidente des députés du RN, a exprimé son souhait qu’il ne conserve plus cette fonction, indiquant que la question était « en voie de règlement ». Dans un communiqué, Rachline a souligné sa volonté de prévenir toute utilisation malveillante des accusations médiatiques à son encontre, rapporte TopTribune.
David Rachline, qui reste membre adhérent du RN, n’a pas sollicité l’investiture pour un troisième mandat à la mairie de Fréjus en 2026. À 20 ans, il devenait conseiller municipal, et à 26 ans, il était déjà maire et sénateur. Fort de son expérience, il avait également dirigé le Front national de la jeunesse et participé à la campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2017, contribuant à faire de Fréjus une vitrine du projet lepéniste.
Enquêtes en cours
Depuis la publication fin 2023 du livre *Les Rapaces* de la journaliste Camille Vigogne Le Coat, qui dénonce des pratiques douteuses au sein de la mairie de Fréjus, les rapports entre Rachline et la direction du RN se sont tendus. Bien qu’il qualifie les accusations de « pures inventions » et cherche à poursuivre la journaliste, Rachline fait également l’objet d’une enquête pour corruption. Des perquisitions ont été menées à la mairie et chez des entrepreneurs dans ce cadre.
En outre, le tribunal correctionnel de Draguignan doit se prononcer le 27 janvier sur une affaire de prise illégale d’intérêts, où David Rachline est accusé de ne pas avoir quitté la salle lors des délibérations concernant ses nominations à la tête de deux sociétés semi-publiques. Le parquet a requis une amende de 10.000 euros et a proposé que la peine d’inéligibilité, automatique en cas de condamnation, soit assortie du sursis.