Emmanuel Macron s’apprête à nommer un nouveau Premier ministre suite aux consultations de Sébastien Lecornu
Le président Emmanuel Macron devrait nommer un nouveau Premier ministre dans les 48 heures, basé sur les conclusions des discussions menées par Sébastien Lecornu, a annoncé la présidence le mercredi 8 octobre. Lecornu, chargé par Macron de mener de nouvelles consultations pendant deux jours, a indiqué sur France 2 que « les perspectives d’une dissolution s’éloignaient » et qu’un projet de budget pourrait être soumis au Parlement dès lundi, rapporte TopTribune.
Sébastien Lecornu évoque un débat sur la réforme des retraites. Dans son entretien sur France 2, le Premier ministre démissionnaire a souligné que la future équipe gouvernementale devrait être « complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027 ». Il a également insisté sur la nécessité de « trouver un chemin pour que le débat ait lieu sur la réforme des retraites », alors que la question d’une suspension de cette loi, demandée par les socialistes, divise le camp présidentiel. Selon Lecornu, cette suspension pourrait coûter « pas moins de trois milliards d’euros » d’ici 2027.
Socialistes et écologistes appellent à la cohabitation. À l’issue des dernières consultations avec Lecornu, le Parti socialiste a réitéré son appel en faveur d’une cohabitation avec une personnalité de gauche à Matignon. « S’il refuse la cohabitation, il devra partir », ont averti les écologistes dans un communiqué, exprimant leur soutien à cette position.
LFI laisse planer le doute. La France insoumise, qui exige constamment la démission d’Emmanuel Macron, a exprimé sa volonté de censurer « tout gouvernement de grande coalition », selon Manuel Bompard, coordinateur du parti. Il n’a pas précisé les intentions de LFI concernant une éventuelle nomination d’un socialiste à Matignon.
Le RN censurera « tout ». « Je censurerai tous les gouvernements jusqu’à obtenir la dissolution. (…) La plaisanterie a assez duré », a déclaré Marine Le Pen mercredi. Les tractations à Matignon continuent alors qu’elle qualifie cette situation de « coalition des perdants », ajoutant que « c’est la coalition de ceux qui ne veulent pas de la dissolution pour éviter à Jordan Bardella d’arriver à Matignon », a réagi Edwige Diaz, vice-présidente du RN.