Condamnation à vingt-trois mois de prison ferme pour l'agression de Prisca Thévenot

Condamnation à vingt-trois mois de prison ferme pour l’agression de Prisca Thévenot

31.07.2025 10:33
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Le tribunal correctionnel de Nanterre a condamné mercredi soir un homme à 23 mois de prison, dont 18 mois de sursis probatoire, pour l’agression de la députée Prisca Thévenot et de membres de son équipe en juillet 2024, durant les élections législatives, rapporte TopTribune.

Les événements se sont déroulés le 3 juillet 2024 à Meudon-la-Forêt, lors d’une opération de collage d’affiches. Prisca Thévenot, candidate en campagne pour sa réélection, était entourée de sa suppléante, Virginie Lanlo, ainsi que de deux militants. Ils ont été pris pour cible par un groupe de jeunes, dont le prévenu, qui ont arraché les affiches. La situation a rapidement dégénéré lorsque près de vingt personnes, principalement des mineurs, se sont jointes à ce dernier, provoquant une forte tension.

Une expérience traumatisante

Éprouvée, la députée de Renaissance a fait part de sa peur persistante depuis l’incident, se questionnant sur la continuité de son engagement politique. « Les jeunes étaient là pour en découdre », a-t-elle déclaré au tribunal. « Ils attendaient juste une indication sur qui frapper, » a-t-elle ajouté en évoquant le choc subi par Madiba Ousmane Guirassy.

Durant l’audience, le prévenu a reconnu avoir porté un coup de poing à ce militant, mais a nié avoir commis d’autres violences, se défendant d’être à l’origine du coup de trottinette qui a causé une fracture de la mâchoire. Il a aussi rejeté les accusations portant sur son comportement envers Virginie Lanlo, qui a été blessée au bras et dont le véhicule a subi des dégâts.

Responsabilité partagée

L’avocat du prévenu, Me Ilyacine Maallaoui, a admis une « idiotie abyssale » de son client tout en défendant l’absence de motivation politique dans ses actes. Le tribunal a insisté dans son jugement sur le fait que les victimes « œuvraient à la bonne marche de la démocratie », désignant le jeune homme comme le principal instigateur des violences.

Me Arthur Gaulier, représentant les parties civiles, a exprimé son mécontentement face à la « sensation d’inachevé » du procès, notant l’absence de « confrontation sincère » malgré les excuses du prévenu. Cinq autres mineurs suspects d’avoir pris part à l’agression seront confrontés à la justice dans un avenir proche devant le tribunal pour enfants.

Selon les estimations du ministère de l’Intérieur, un total de cinquante et un candidats, suppléants ou militants, ont été agressés pendant la période des élections législatives de 2024.

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