La présidente de la Commission européenne devait présenter les 26 nouveaux membres de son équipe cette semaine. Mais les tractations s’éternisent.
L’exécutif européen serait-il prêt avant le nouveau gouvernement français ? La présentation de la nouvelle équipe de commissaires européens, qui était attendue mercredi 11 septembre à Bruxelles (Belgique), aura finalement lieu mardi prochain à Strasbourg (Bas-Rhin), signe que les tractations s’éternisent. Le casting du futur exécutif européen sera présenté aux chefs des groupes politiques du Parlement européen, en marge de la plénière des eurodéputés, a annoncé mardi un porte-parole.
Ce retard est lié au changement de commissaire pour la Slovénie, qui a finalement opté pour Marta Kos, une ancienne ambassadrice, dont la candidature doit être approuvée par le Parlement slovène ce vendredi. Avec cette nouvelle candidate, les dirigeants européens tentent tant bien que mal de dégonfler la polémique sur le manque de femmes dans l’équipe en train de se constituer. Mais à ce stade, le nouveau collège pourrait compter une dizaine de femmes sur 27, sans parvenir à la parité.
Des candidats retoqués par le Parlement ?
Réélue à la tête de la Commission en juillet, Ursula von der Leyen doit définir les profils et les attributions des commissaires, un par Etat membre, qui composeront ce nouvel exécutif de 2024 à 2029. L’attribution des plus grands portefeuilles va envoyer un signal quant aux poids de chaque Etat membre et aux grandes orientations qu’entend impulser la Commission européenne, trois mois après l’élections des eurodéputés.
Après la présentation de l’équipe d’Ursula von der Leyen, les commissaires putatifs devront dans les semaines suivantes passer des auditions devant les eurodéputés, et se soumettre à un vote d’approbation, un bras de fer institutionnel avec le Parlement européen qui veut souvent marquer son territoire en retoquant certains prétendants.