Après une légère baisse au printemps, le chômage en France connaît à nouveau une hausse. Selon les données fournies par Dares et France Travail, le nombre d’inscrits dans les catégories A, B et C a augmenté de 1,5 % durant le troisième trimestre de 2025, confirmant ainsi la tendance haussière observée depuis le début de l’année, rapporte TopTribune.
Chômage en hausse : un marché du travail qui se tend à nouveau
Entre juillet et septembre 2025, le marché de l’emploi en France a subi un nouvel arrêt. D’après la Dares, on dénombre maintenant 5 698 300 individus enregistrés à France Travail dans les catégories A, B et C. Ces demandeurs d’emploi doivent impérativement effectuer des recherches actives pour un poste, qu’ils soient totalement sans emploi ou exercent une activité réduite.
Cette augmentation de +1,5 % au cours du trimestre se traduit par l’ajout de 86 200 personnes. Sur une période d’un an, la hausse s’élève à +5,3 %, soit environ 285 000 inscrits de plus par rapport à la même période en 2024. Ce phénomène atteste que la diminution du chômage observée au deuxième trimestre n’était qu’une pause passagère.
Plus en détail, 3 263 500 personnes se trouvent en catégorie A, c’est-à-dire complètement sans emploi. Leur effectif a progressé de +1,6 % sur le trimestre, représentant +51 100 individus, et de +7,6 % sur une année. Les catégories B et C, qui englobent ceux qui ont une activité réduite, totalisent maintenant 2 434 900 personnes, avec une hausse de +1,5 % sur le trimestre.
Des hausses différenciées selon les profils
Bien que la tendance soit généralisée, son intensité varie selon les catégories de population. Selon la Dares, la hausse est plus prononcée chez les jeunes et les personnes bénéficiant de programmes d’accompagnement, en partie à cause des changements appliqués par France Travail depuis le début de l’année.
Avec la réforme du suivi, les bénéficiaires du RSA et les jeunes en formation sont désormais automatiquement ajoutés aux fichiers de France Travail, ce qui entraîne une augmentation mécaniques des chiffres. Néanmoins, même en tenant compte de cet élément, la tendance à la hausse demeure marquée. La Dares indique qu’en excluant ces nouveaux inscrits, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A connaît également une montée de +0,7 % sur le trimestre et de +6,3 % sur une année.
En d’autres termes, l’augmentation du chômage illustre un ralentissement subi du marché de l’emploi. Les entreprises continuent d’embaucher, mais pas en quantité suffisante pour couvrir tous les demandeurs d’emploi. La France se retrouve donc dans une situation déséquilibrée, où la demande de travail progresse plus rapidement que les offres d’emploi créées.