Champions Cup : pourquoi la finale entre le Stade toulousain et le Leinster est unique en son genre
Champions Cup : pourquoi la finale entre le Stade toulousain et le Leinster est unique en son genre

Champions Cup : pourquoi la finale entre le Stade toulousain et le Leinster est unique en son genre

24.05.2024
3 min de lecture

Opposés en finale de Champions Cup samedi à Londres, le Stade toulousain et le Leinster sont au programme d’une affiche de rêve, entre les deux formations les plus titrées de l’histoire de la compétition.

Un sommet du rugby contemporain. Voilà comment pourrait être qualifiée la finale de Champions Cup entre le Stade toulousain et le Leinster, samedi 25 mai à 15h45 (en direct sur France 2 et sur france.tv), au Tottenham Hotspur Stadium de Londres. Avec des joueurs d’exception dans les deux camps, un historique commun et un titre officieux de plus grand club du continent à aller chercher, cette finale s’annonce à part.

Les deux plus beaux palmarès de l’histoire de la coupe d’Europe

Tout au long de leur longue histoire, commencée en 1875 pour le Leinster et en 1907 pour le Stade toulousain, les deux finalistes ont accumulé les succès. Avec cinq titres en coupe d’Europe (1996, 2003, 2005, 2010 et 2021), les Occitans sont les recordmen du nombre de succès dans la compétition, talonnés par… le Leinster et ses quatre succès (2009, 2011, 2012 et 2018).

Au total, les deux clubs cumulent 16 finales, pour en arriver samedi à réparer une anomalie : ce sera seulement leur premier affrontement à ce stade de la compétition.

Défait deux fois lors de l’ultime match, Toulouse fait mieux que le Leinster et ses trois défaites, dont deux lors des deux dernières éditions. Les Irlandais vont donc disputer leur troisième finale consécutive, signe de leur domination sur l’Europe du rugby. Pour Toulouse, cette ultime confrontation est une libération, puisque depuis leur titre en 2021, ils n’avaient plus goûté aux saveurs d’une finale, malgré six demi-finales de rang.

Un passif récent impressionnant

Si les deux équipes ne se sont jamais rencontrées en finale, la réciproque n’est pas vraie dans les autres tours de la compétition, loin de là. Depuis 2019, les deux formations ont pris l’habitude de s’affronter au stade des demi-finales, pour trois victoires des hommes de Leo Cullen, lui-même ancien joueur du Leinster. Des succès qui n’ont jamais abouti à un titre irlandais par la suite, mais qui ont laissé des traces, notamment ces deux dernières saisons, en 2022 et 2023.

Deux confrontations qui ont occasionné des scores fleuves (40-17 puis 41-22) et marqué durablement les Toulousains. Ugo Mola évoquait d’ailleurs « notre Némésis, notre ogre (sic) », après la victoire face aux Harlequins en demi-finale.

Les joueurs du Leinster célèbrent un essai inscrit face au Stade toulousain, à l'Aviva Stadium de Dublin, le 14 mai 2022. (ASHLEY WESTERN / COLORSPORT / AFP)
Les joueurs du Leinster célèbrent un essai inscrit face au Stade toulousain, à l’Aviva Stadium de Dublin, le 14 mai 2022. (ASHLEY WESTERN / COLORSPORT / AFP)

Ce samedi marquera la 15e confrontation entre les deux clubs. Le Leinster a gagné les quatre dernières et mène la danse avec huit succès, contre six aux Toulousains.

Battu deux années consécutives en finale par la Rochelle, le Leinster possède un passif conséquent avec les grosses cylindrées du rugby français. Une rivalité franco-irlandaise exacerbée par les récents affrontements de très haut niveau entre les deux sélections nationales.

Des stars aux quatre coins du terrain

Les titres remportés ne sont pas la seule raison de s’émerveiller de l’affiche proposée. Il suffit de regarder la feuille de match et les 23 noms couchés de chaque côté. Pour preuve, sur les huit joueurs nommés pour le titre de meilleur joueur de la saison en coupe d’Europe, cinq disputent la finale.

Caelan Doris, Jamison Gibson-Park, James Lowe et Dan Sheehan côté irlandais, Antoine Dupont côté toulousain. Mais ils seront loin d’être seuls à Londres.

À leurs côtés, on peut citer une longue liste d’internationaux, parmi lesquels Romain Ntamack, François Cros, Peato Mauvaka, Thomas Ramos, Emmanuel Meafou ou encore Blair Kinghorn côté toulousain.

Côté irlandais, on retrouve notamment Josh van der Flier, Robbie Henshaw ou Jack Conan. Le Leinster a même le luxe d’enregistrer les retours des internationaux James Ryan et Hugo Keenan, titulaires en puissance, alors que Garry Ringrose est encore incertain.

Une opposition de style assumée

Sur la pelouse londonienne, deux styles vont s’opposer. Face au jeu posé, pragmatique et presque stéréotypé du Leinster, le Stade toulousain se présente avec l’imprévisibilité qui le caractérise et son jeu dans le désordre unique en Europe.

Au sein de la province irlandaise, ce sont les avants qui font la loi et dictent le tempo. Les trois-quarts occupent le terrain adverse avec leur jeu au pied, quand les huit de devant se chargent de mettre de l’avancée en conquête et dans le jeu courant en pilonnant la défense.

De son côté, le Stade toulousain possède de loin la meilleure attaque de cette édition, avec 311 points et 46 essais en sept rencontres, plus haut totaux de la compétition. Dans le camp adverse, on possède le plus haut total de passes (1088), qui symbolise le jeu à une passe largement utilisé. Avec 225 jeux au pied, les Irlandais usent de cette filière pour jouer loin de leur en-but, avec brio. Ils ont terminé avec la meilleure défense des quatre engagés après les demi-finales.

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