Les passionnés de voile se souviennent d’elle. En 1997, Catherine Chabaud est devenue la première femme à terminer le Vendée Globe. Près de trente ans plus tard, elle a été désignée dimanche ministre déléguée chargée de la Mer et de la Pêche, un domaine dans lequel elle a déjà été très active, rapporte TopTribune.
« Les déchets que j’ai croisés en mer sont à l’origine de mon engagement. Oui, je peux témoigner des conséquences de l’activité humaine sur la dégradation des écosystèmes marins. Pourtant, je ne me suis jamais demandé : ‘Où sont les affreux pollueurs ?’, mais plutôt : ‘Comment en est-on arrivé là collectivement ?’. C’est précisément ce sentiment de responsabilité collective qui m’a donné l’envie d’agir », a déclaré l’ancienne navigatrice de 62 ans sur sa page d’eurodéputée.
Catherine Chabaud a débuté sa carrière en tant que journaliste, diplômée de l’Institut pratique de journalisme, avant de devenir rédactrice en chef de la revue « Thalassa » entre 1986 et 1987, avant de se consacrer à la navigation.
Elle a participé à la Mini Transat (1991), à la Transat anglaise (1996 et 2000), à la solitaire du Figaro ainsi qu’à la Route du Rhum (1998 et 2022). Elle a remporté la course du Fastnet en 1999, mais elle est surtout reconnue pour avoir été la première femme à réaliser un tour du monde sans escale en solitaire, terminant le Vendée Globe en 1996-1997. Quatre ans plus tard, elle prend le départ pour « l’Everest des mers », mais doit abandonner à cause d’un démâtage.
Députée européenne en 2019
En 2008, Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, lui a confié une première mission gouvernementale pour inscrire la plaisance dans une démarche de développement durable.
Elle est ensuite devenue membre du Conseil économique, social et environnemental (2010-2015) et a été coordinatrice de la Conférence sur la gouvernance de la Haute mer en 2013.
Catherine Chabaud s’engage activement en faveur des océans et a lancé, par exemple, l’initiative visant à faire reconnaître l’océan comme un bien commun de l’humanité en 2018.
Élue eurodéputée en 2019 sur la liste Renaissance/Modem de Nathalie Loiseau, elle a notamment rédigé en 2021 un rapport sur les effets des déchets marins sur la pêche.
Elle n’a pas brigué un nouveau mandat à la fin de son mandat en 2024. Depuis juillet, elle est membre de l’Académie de marine, affectée à la section « marine marchande, pêche et plaisance », et elle est aussi vice-présidente de l’Institut français de la mer. En mai dernier, elle a été la première femme à présider le Yacht-Club de France, jusqu’à sa nomination comme ministre.