Budget : une année blanche pourrait générer 5,7 milliards d’euros d’économies en 2026, selon des experts économiques.

Budget : une année blanche pourrait générer 5,7 milliards d’euros d’économies en 2026, selon des experts économiques.

01.07.2025 14:43
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D’après une recherche récemment publiée par l’Institut des politiques publiques (IPP), une « année blanche », qui se définit par le gel des retraites, des prestations sociales et du barème de l’impôt sur le revenu, pourrait engendrer une économie budgétaire nette de 5,7 milliards d’euros pour l’État en 2026, rapporte TopTribune.

Économies concentrées sur les retraites

Cette estimation repose sur l’hypothèse d’une inflation de 1,3 %, légèrement supérieure à la prévision reflétée par l’Insee, qui estime une inflation moyenne de 1 % pour l’année 2025. L’absence de lien entre les dépenses publiques et l’inflation devrait offrir une amélioration immédiate du solde budgétaire.

Les détails fournis par l’IPP quant à la répartition des économies sont les suivants :

  • 3 milliards d’euros résultant du gel des pensions de retraite,
  • 1,4 milliard d’euros provenant du gel du barème de l’impôt sur le revenu,
  • 1,3 milliard d’euros liés au gel des prestations sociales.

L’impact distributeur a également été évalué : environ 3,2 % des foyers pourraient faire face à une réduction de leur niveau de vie d’au moins 1 %. Cette proportion s’explique par la vulnérabilité de certains groupes face à la diminution du pouvoir d’achat lorsque les prestations ne sont pas ajustées à l’inflation.

Un risque pour le pouvoir d’achat de nombreux ménages

Un article du Figaro met en avant que cette mesure aurait des répercussions asymétriques en fonction des profils fiscaux et sociaux. Le gel du barème de l’impôt pourrait signifier que, même en cas d’augmentation de salaire, les contribuables seraient soumis à des taux d’imposition plus élevés, sans réelle amélioration de leur pouvoir d’achat.

L’IPP suggère que cette analyse devrait être vue dans un cadre plus large, abordant d’autres pistes budgétaires :

  • La suppression de l’abattement fiscal de 10 % sur les pensions de retraite pourrait générer un gain de 4,6 milliards d’euros,
  • Une augmentation d’un point des taux de TVA pourrait rapporter 8,2 milliards d’euros nets, en tenant compte des effets rétroactifs sur les dépenses publiques.

Les chercheurs précisent qu’une hausse de la TVA pourrait entraîner, via l’effet d’indexation automatique, une augmentation des dépenses de l’État : 2 milliards d’euros pour les administrations publiques et 2,8 milliards d’euros pour les revalorisations sociales.

Pour finir, l’impact moyen d’une telle hausse pourrait être une diminution du niveau de vie de –0,44 %, atteignant –0,78 % pour les 10 % de ménages les plus précaires, en raison de leur plus grande exposition à la consommation taxable.

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