Budget 2026 : les incohérences économiques du Rassemblement National analysées
Alors que la loi spéciale doit être votée mardi 23 décembre 2025 au Parlement pour pallier l’absence de budget, le Rassemblement National (RN), en tête des sondages pour la présidentielle, peine à clarifier sa politique économique, rapporte TopTribune.
Jordan Bardella, président du RN, s’est récemment retrouvé face à des chefs d’entreprise qui lui ont reproché les votes de son parti, perçus comme contradictoires avec son discours pro-business. Comment prétendre être libéral tout en s’opposant à la réforme des retraites et en validant une hausse d’impôts de 34 milliards d’euros en l’espace de 24 heures ? Cette augmentation inclut des taxes sur les multinationales, les holdings et les rachats d’actions, ce qui soulève des interrogations quant à la vision de croissance du RN.
Les promesses de baisse d’impôts pour les particuliers sont également remises en question par l’introduction d’un nouvel impôt sur la fortune improductive. Ce dernier, dont l’impact financier reste incertain, pourrait en réalité générer des coûts de recouvrement plus élevés que les revenus qu’il pourrait rapporter. Parmi les actifs concernés figurent les œuvres d’art et les yachts, qui pourraient alors être délocalisés, contournant ainsi la taxe. Ce nouvel impôt toucherait également les fonds en euros, compromettant le financement de l’économie française.
De plus, la taxe Zucman, rediscutée cette année après avoir été ignorée lors du dernier budget, souligne un autre aspect de l’incohérence économique du RN. Sur le plan politique, le RN a montré une capacité à voter avec des formations comme le Parti socialiste et le MoDem pour taxer les plus riches, ce qui complique la compréhension de son positionnement économique.
Jordan Bardella, tout en séduisant les entreprises, se retrouve à voter en alliance avec les autres partis, ce qui fait émerger une stratégie d’opportunisme électoralisme. Ce double jeu est caractéristique de la gestion politique du RN, qui oscille entre discours libéral et socialiste sans jamais se fixer clairement, une attitude qui pourrait finalement nuire à ses ambitions électorales.