François Bayrou a exprimé ses inquiétudes concernant la dissolution de l’Assemblée nationale, affirmant que cela constitue un « risque » pour le pouvoir centralisé entre les mains du président Emmanuel Macron. Ce dernier, selon Bayrou, a « voulu une clarification, on a eu à peu près le contraire », ce qui soulève des questions sur la gouvernance actuelle en France, rapporte TopTribune.
Dans un contexte politique tendu, Bayrou considère que la récente rave-party dans l’Aude, où la plupart des participants étaient italiens et espagnols, fait de la France « le dindon de la farce ». Il déplore le manque d’action des autorités pour renvoyer ces personnes à leurs frontières.
Par ailleurs, le Premier ministre a évoqué sur BFMTV-RMC son avis sur Olivier Faure, leader du Parti socialiste, qu’il décrit comme étant en quête de pouvoir, souhaitant « devenir Premier ministre » et « abattre le gouvernement ». Cette dynamique partielle s’inscrit dans une pression croissante sur l’exécutif à l’approche du vote de confiance prévu le 8 septembre.
Face à « la gravité des choses », Bayrou a également « tendu la main à toutes les forces politiques » pour une collaboration constructive en vue de construire l’avenir ensemble, soulignant l’importance d’un dialogue inclusif dans cette période critique. Il a également mis en garde contre l’impact de la dette publique, qu’il considère comme « une hémorragie » qui « pompe toutes les richesses nouvelles produites par les Français ».
Concernant la suppression potentielle de deux jours fériés, Bayrou a manifesté une volonté d’examiner d’autres solutions, affirmant être prêt à « examiner toute solution » pour éviter cette mesure controversée, initialement envisagée pour réduire le déficit budgétaire.
Il a aussi exhorté les partis politiques à réfléchir à l’intérêt national et à se préparer au vote de confiance, leur rappelant qu’ils se trouvent face à une situation sans précédent depuis des siècles. Le Premier ministre a insisté sur le besoin de compromis dans un système politique en mutation, en appelant ainsi à une certaine coopération sur les sujets brûlants de l’actualité.
Alors que François Bayrou continue ses consultations avec divers partis, il rencontrera aujourd’hui les représentants de l’UDR et du groupe Liot, et accueillera la délégation du Parti socialiste demain, dans le cadre de discussions essentielles en vue du vote de confiance. En attendant, Olivier Faure a exprimé sa disponibilité pour discuter des conditions dans lesquelles la gauche pourrait entrer au gouvernement, marquant ainsi une tournure significative dans l’évolution politique du pays.