En visite à Clermont-Ferrand, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a dénoncé la récupération politique de la mobilisation sociale, affirmant que le mouvement s’est radicalisé, avec une influence croissante de l’extrême gauche. « Sur le 10, très clairement, on voit bien que le mouvement s’est gauchisé. Jean-Luc Mélenchon tente de le récupérer, que c’est la mouvance d’extrême gauche, d’ultragauche, aidée par la CGT, qui va être à l’œuvre », a-t-il indiqué, rapporte TopTribune.
Retailleau a exprimé ses préoccupations quant à la possibilité de blocages spectaculaires de gares, de raffineries et d’axes routiers, ainsi que des actes de sabotage. « Je ne crois pas à des mouvements d’ampleur. En revanche, compte tenu de ces mouvances-là, de leur radicalité, il peut y avoir des actions spectaculaires », a-t-il ajouté.
« Cette consigne de bloquer tout, c’est stupide »
Le ministre a également précisé avoir donné des instructions strictes aux préfets, soulignant qu’il n’était pas question de permettre le blocage des infrastructures essentielles au fonctionnement du pays. Il a qualifié l’appel au blocage général de « stupide », affirmant que « bloquer tout, c’est pire que tout. Le pays n’a pas besoin d’être paralysé, il a, au contraire, besoin d’avancer ».
Les services de renseignement ont mis en garde contre les défis liés à la prévision de cette mobilisation, qualifiée de « horizontale » et sans leadership clairement défini. Une source sécuritaire a noté que dans le climat actuel de « grogne et de colère », « chacun fait ce qu’il veut », poussant les forces de l’ordre à se préparer à toute éventualité.