Le procès est confirmé. L’ancien ministre socialiste, Bruno Le Roux, se retrouvera devant le tribunal les 12 et 13 novembre pour des accusations de détournement de fonds publics liées à l’emploi de ses filles comme aides parlementaires durant son mandat de député, selon des sources judiciaires. Une première audience, consacrée à l’organisation du procès, est fixée au 3 septembre, rapporte TopTribune.
En 2017, le Parquet national financier (PNF) avait lancé une enquête pour examiner des soupçons concernant l’utilisation abusive de l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) et le fait d’avoir recruté ses deux filles comme assistantes parlementaires entre 2009 et 2017, période où il était député de Seine-Saint-Denis.
Des contrats de travail attribués à ses filles alors qu’elles étaient encore scolarisées
Suite à l’ouverture de l’enquête, Bruno Le Roux avait démissionné de son poste de ministre de l’Intérieur le 21 mars 2017, moins d’un mois avant l’élection présidentielle.
Ce scandale a été mis au jour par l’émission « Quotidien » sur TMC. D’après les révélations, ses deux filles auraient cumulé respectivement 14 et 10 contrats à durée déterminée (CDD) pendant leurs années de lycée et d’études supérieures, totalisant un montant de 55.000 euros.
Une partie de ces contrats aurait été exercée simultanément avec des stages ou durant le temps des cours, notamment durant l’été 2013 pour l’une ou encore 20 jours en mai 2015 pour l’autre.
De nombreux parlementaires ont été condamnés ces dernières années pour un usage impropre de leurs IRFM, y compris d’anciens députés comme Jean-Christophe Cambadélis (PS), Alain Marsaud (LR), Anne-Christine Lang (PS) et l’ancien sénateur Philippe Nachbar (LR).