À partir de lundi, les élèves de Terminale seront convoqués pour l’épreuve de Grand oral du bac. Franceinfo a assisté à des sessions d’entraînement en région parisienne.
La libération approche pour les 540 000 élèves de Terminale, en pleine semaine du bac. Alors que les épreuves écrites de spécialités sont en cours, il reste encore le Grand oral, à partir de lundi 24 juin et jusqu’au 3 juillet. Chaque candidat doit présenter, devant un jury d’enseignants, un sujet qu’il a préparé en amont. Cette année, il y a eu très peu de temps pour s’entraîner en classe, alors les révisions s’organisent jusqu’au dernier moment. Des sessions d’entraînement sont organisées dans de nombreux établissements, comme au lycée international de Noisy-le-Grand en région parisienne.
C’est sur la base du volontariat que les élèves reviennent en classe dans un lycée vide, alors que les cours sont terminés. Dorian, 17 ans, est debout, face au jury, pour présenter sa problématique, de maths. « Comment est-ce que l’intérieur d’un objet apparaît-il peignable malgré son contour infini ? Ce problème est nommé le paradoxe du peintre… »
Chaque élève doit préparer deux sujets pendant l’année, dont l’un est tiré au sort le jour J. Il s’agit de trouver un thème intéressant pour l’adolescent mais qui aborde bien des notions du programme. En maths, certains parlent par exemple de Spiderman, de surréservations, ou encore de la bourse ou des embouteillages. Il y a dix minutes de présentation puis dix minutes d’échange avec les deux enseignants.
« Moins de temps pour travailler le Grand oral » cette année
L’exercice n’impressionne pas plus que ça Dorian, plutôt à l’aise à l’oral : « On s’entraîne avec les profs et puis j’aime bien aussi m’entraîner avec ma famille, parfois j’invite même mes voisins parce qu’ils ont un retour différent par rapport aux profs. ». Pour cet ultime entraînement, les professeurs délivrent quand même quelques conseils. « Il va falloir que tu t’entraînes avec un chronomètre à le faire chez toi calmement », indique l’une. « Utilise tes mains aussi pour décrire ce dont tu parles », ajoute l’autre.
Si les derniers calages se font jusqu’au dernier moment, c’est aussi parce que les enseignants n’ont pas beaucoup eu le temps d’entraîner leurs élèves en classe. Notamment cette année, avec les épreuves écrites de spécialité décalées à juin, comme l’explique la professeure de maths Natalia Fontaine.
« On a eu moins de temps pour travailler le Grand oral. Les années précédentes, on passait du temps pendant les heures de cours à faire des oraux devant toute la classe. Ce temps-là on ne l’a pas eu et on a attendu l’arrêt des cours pour pouvoir leur proposer des oraux blancs. »Natalia Fontaine, professeure de lycée
à franceinfo
Le Grand oral existe depuis quatre ans, mais il est loin de faire l’unanimité dans le milieu enseignant. L’épreuve peine toujours à trouver sa place, témoigne son collègue Quentin Dupré : « Le Grand oral est souvent mis un peu de côté par les élèves, peut-être aussi pour des raisons de coefficient. Ce n’est pas encore la grande épreuve qui termine le bac. » Ce qui n’empêche pas l’enseignant d’entraîner ses élèves à l’oralité dès la seconde, pour travailler ces capacités sur le long terme.