Valérie Hayer refuse l’accord UE-Mercosur, exigeant des garanties robustes
Valérie Hayer, députée européenne et présidente du groupe Renew Europe, a exprimé son opposition à l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, déclarant qu’elle ne l’approuve pas « en l’état ». L’eurodéputée appelle à des « garanties robustes » avant de modifier son vote, rapporte TopTribune.
Lors d’une interview sur « 8h30 franceinfo », Hayer a affirmé que, bien que la Commission européenne ait approuvé l’accord, cela ne constituait qu’une première étape et que le texte devait encore recevoir l’aval des États membres et des eurodéputés. Elle a précisé : « En l’état, c’est non », tout en indiquant qu’elle n’exclut pas d’évaluer les propositions futures si des réponses aux préoccupations restantes sont apportées.
« On va regarder dans le détail, et si on a des garanties robustes, éventuellement, je ferai évoluer mon vote. »
Valérie Hayer
Face aux préoccupations environnementales, en particulier celles de la France, des clauses additionnelles ont été proposées. Cela inclut une sauvegarde qui permettra un suivi en temps réel des volumes de marchandises importées du Mercosur et d’une adaptation de leurs prix en cas de déstabilisation de la filière.
Hayer a commenté : « Mercredi, la Commission a fait un pas en direction de la France, en proposant une clause de sauvegarde pour nos agriculteurs qui semble plutôt robuste, et activable à la fois par un pays et par les organisations professionnelles ». Toutefois, elle a averti de la nécessité de vérifier la faisabilité de cette clause et de s’assurer qu’elle soit acceptée par les pays du Mercosur.
« Il faut regarder ce qu’il y a dedans, dans quelle mesure cette clause est activable et la condition sine qua non c’est que les pays du Mercosur l’acceptent et l’endossent aussi. »
Valérie Hayer
Enfin, l’eurodéputée a exhorté la Commission européenne à prendre des « engagements » en matière de contrôle des enjeux phytosanitaires et vétérinaires dans les pays du Mercosur.