À Paris comme un peu partout en France, une manifestation contre le racisme et "contre tous les fascismes"
À Paris comme un peu partout en France, une manifestation contre le racisme et "contre tous les fascismes"

À Paris comme un peu partout en France, une manifestation contre le racisme et « contre tous les fascismes »

23.03.2025
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Plus d’une centaine de manifestations ont lieu samedi partout en France, notamment à Paris, pour dénoncer le racisme, à l’occasion de la journée mondiale pour l’élimination de la discrimination raciale.

En France, plus d’une centaine de manifestations sont organisées samedi 22 mars contre le racisme. À Paris notamment, le rassemblement est important. Le cortège est parti à 14 heures de la place de la République. L’ambiance s’est tendue au moment du passage à la place de la Bastille. C’est là que les forces de l’ordre ont commencé à freiner un peu le cortège, et puis, à le scinder en plusieurs parties avec des cordons de CRS positionnés pour séparer les manifestants sans les empêcher de marcher. À l’approche de l’arrivée place de la Nation, sous une pluie soudaine, des gaz lacrymogènes ont été utilisés par les forces de l’ordre sur les manifestants. Des tensions mais sans affrontements majeurs à ce stade. 

Le mot d’ordre dans le cortège, c’est l’humanisme, l’anti-racisme, comme pour Djalila et Harry, deux amis mobilisés pour ne pas rester indifférent. « Ça me rend dingue ce qui se passe dans le monde. Ça me crée de l’anxiété, ça me déprime, ça m’attriste », souligne la jeune femme. 

Les drapeaux qui s’agitent sont antifascistes, pour la paix, parfois aux couleurs de la communauté LGBT, toujours contre le racisme. Il y a aussi des drapeaux palestiniens et des keffiehs, comme celui autour du cou de Christiane. « Quand on voit la montée des idées d’extrême droite, explique-t-elle, qui vont même jusqu’au plus haut niveau de l’État à l’heure actuelle, je pense que c’est important, par solidarité, d’être là et de dire qu’on est contre tous les fascismes et que la France, si elle était un pays des droits de l’homme il y a de cela quelques années, il faudrait qu’elle s’interroge sur le fait de savoir si elle l’est toujours aujourd’hui »

Christiane pense aussi à Gaza. « Comment rester indifférente, dit-elle, au massacre qui se poursuit là-bas ? ». Christophe, qui a presque 50 ans, assure qu’il a peur pour la première fois d’être un homme noir en France. 

« J’ai vachement peur de l’ère de la post-vérité où la vérité n’a plus de sens. Tout est possible. Je pense que je peux me faire attraper par la police, la justice avec un truc à la « Kafka », à la « George Orwell ». C’est de pire en pire et là, j’ai peur », indique-t-il. Ce climat qui a changé justifie, selon lui, cette mobilisation qui s’est terminée de façon plus clairsemée. 

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