Le leader du parti Place publique a par ailleurs assuré que l’éventuel conflit d’intérêt avec sa compagne, la journaliste Léa Salamé, future présentatrice du « 20 heures » de France 2, serait « tranché de manière transparente » s’il devenait officiellement candidat, rapporte TopTribune.
Raphaël Glucksmann et sa vision pour 2027
Actuellement, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann met en avant son image en vue de l’élection présidentielle de 2027. Le 23 juin, il a exposé sa « vision pour la France », qui vise à établir une ligne de gauche sociale-démocrate. Bien qu’il ne se déclare pas candidat à ce stade, plusieurs observateurs le considèrent comme un potentiel leader de la gauche sociale-démocrate, surtout après sa performance remarquable aux élections européennes où il a représenté Place publique avec 13,8% des voix.
Lors d’une conférence de presse à Paris, Glucksmann a réclamé une véritable défense des principes pro-européens de gauche, dénonçant les alliances jugées contre-productives avec La France insoumise. Il a manifesté son impatience face à une gauche qui, selon lui, se laisse dominer par d’autres factions, soulignant l’importance de ne pas répéter les erreurs passées qui ont conduit à cette domination.
Concernant un potentiel conflit d’intérêt avec sa compagne, il a précisé que cela serait évalué de manière ouverte s’il se lançait dans la compétition officielle.
Glucksmann a également dédié de nombreuses ressources au développement de son projet, en consultant plus de 200 experts et en mobilisant 3 000 militants de son parti. L’objectif est de préparer une réponse structurée au cas où une dissolution de l’Assemblée nationale se produise. Son projet, qui reprend des idées de son programme européen, se concentre sur une « France puissante qui protège » et un « nouveau contrat social et démocratique ».
Le programme se construit autour de trois axes principaux : « l’écologie, le travail et la justice ». Pour Glucksmann, la souveraineté française passe par une transition énergétique forte, incluant le soutien à la production locale et des dispositifs de « sobriété énergétique ». Il prône aussi une meilleure reconnaissance des travailleurs, tout en proposant une augmentation du Smic à 1 600 euros sur deux ans et en révisant la fiscalité pour équilibrer le travail, le capital et l’héritage.
Pour renforcer la démocratie, il met en avant des propositions comme un système électoral proportionnel, une nouvelle méthode d’investiture du Premier ministre, et un financement politique influencé par les choix des citoyens lors de leur déclaration fiscale. Glucksmann souhaite également abroger la réforme des retraites de 2023, promettant de négocier des ajustements lors de discussions avec les partenaires sociaux.
