Lille-Dortmund : Hakon Haraldsson, l'atout nordique du Losc pour viser les quarts de finale de Ligue des champions
Lille-Dortmund : Hakon Haraldsson, l'atout nordique du Losc pour viser les quarts de finale de Ligue des champions

Lille-Dortmund : Hakon Haraldsson, l’atout nordique du Losc pour viser les quarts de finale de Ligue des champions

12.03.2025
4 min de lecture

Elu homme du match lors du huitième de finale aller de Ligue des champions entre Lille et Dortmund, l’Islandais devient une pièce maîtresse du Losc qui va tenter de se qualifier en quarts, mercredi.

Et si la solution des Nordistes venait d’encore un peu plus au Nord, le grand, où il fait encore plus froid ? Face à Dortmund en huitièmes de finale retour de Ligue des champions, mercredi 12 mars (18h45), les Lillois compteront assurément sur leur joueur en forme, l’Islandais Hakon Haraldsson – prononcez « Okon » – déjà auteur du but égalisateur au match aller (1-1), et qui semble enfin lancé après une longue adaptation depuis son arrivée à l’été 2023.

Dans la famille Haraldsson, on demande le fils, le deuxième. La précision est importante, tant la fratrie, bien guidée par ses parents Haraldur Ingolfsson et Jonina Vinglundsdottir, anciens joueurs de l’équipe nationale, est implantée dans le football. « Leurs parents sont des légendes absolues ici, assure Ingimar Eli Hlynsson, directeur exécutif du club de football d’Akranes [première division islandaise], où a débuté Hakon. Son grand frère Tryggvi réalise une belle carrière en Islande et à l’étranger [il a joué en Suède et en Norvège], sa sœur Unnur est l’une des meilleures buteuses d’Akranes, et son plus jeune frère Haukur joue en équipe première à Akranes, il est rentré en janvier de Lille où il était arrivé en même temps que Hakon »

Hakon Haraldsson sous les couleurs de l'IA Akranes (Islande) en 2019 avant son départ à Copenhague. (IA Akranes)
Hakon Haraldsson sous les couleurs de l’IA Akranes (Islande) en 2019 avant son départ à Copenhague. (IA Akranes)

C’est donc dans cette petite ville côtière, d’environ 8 000 habitants, proche de la capitale Reykjavik à l’ouest de l’Islande, que le jeune Hakon Haraldsson, né en 2003, fait ses premiers pas dans le football, à l’âge de cinq ans. Loin d’être un Viking, le blondinet est déjà un peu plus fluet que les autres (1,78 m pour 71 kg aujourd’hui), mais son talent saute aux yeux. « Il était moins costaud et jouait avec des joueurs plus âgés, donc ça l’a forcé à être plus rapide et à penser plus rapidement que les autres. On savait qu’il était promis à un bel avenir, mais ce n’est pas venu tout seul, il a beaucoup travaillé pour cela », souligne Ingimar Eli Hlynsson. Le futur lui donnera raison : il jouera ses premiers matchs avec l’équipe première d’Akranes à 16 ans, avant de filer à Copenhague pour finir sa formation, puis de taper dans l’œil du Losc dès sa première saison pleine en professionnel, en 2023.

« Quand on a la chance d’avoir un joueur comme ça dans une équipe, ça aide beaucoup à gagner des matchs »

Mais avec la pression d’un transfert à 15 millions d’euros (d’après le site spécialisé Transfermarkt), un sacré pécule pour le club nordiste, l’adaptation du jeune Islandais est compliquée. Malgré de très bonnes performances en matchs de pré-saison, il ne se montre pas décisif sur la première partie de saison. Mais quand viennent l’hiver et le froid, l’homme venu du Grand Nord, où il s’entraînait sur des terrains couverts, se transforme. Ses premiers buts contre les amateurs de Golden Lions et du Racing Club de France en coupe font office de déclic, et l’Islandais retrouve davantage de temps de jeu sous les ordres de Paulo Fonseca. 

Cette saison encore, après une fracture du pied qui l’a embêté de septembre à novembre, l’Islandais s’impose quand le mercure tombe. Et surtout, il marque dans les grands matchs. Un but à Marseille en Coupe de France, un contre le concurrent niçois en Ligue 1, deux contre Monaco, et un contre Dortmund au match aller… Il devient l’homme des grands soirs, sur qui Bruno Genesio peut compter. « Il a pris de l’assurance et une importance dans l’équipe qui est très grande. C’est aussi un joueur qui est facile à coacher parce que c’est un compétiteur. C’est un joueur qui ne se pose pas beaucoup de questions et qui est toujours à 100%. Même si je pense qu’il peut encore faire mieux, avoir encore plus de constance dans son jeu. Quand on a la chance d’avoir un joueur comme ça dans une équipe, ça aide beaucoup à gagner des matchs », déclarait le coach lillois avant le match de Ligue 1 contre Montpellier le week-end dernier (1-0). 

Une polyvalence qui soulage le Losc

Par sa polyvalence, le milieu offensif, parfois décalé sur l’aile gauche, rend aussi de grands services à son entraîneur alors que le Losc n’est pas épargné par les blessures de joueurs virevoltants comme Edon Zhegrova ou Osame Sahraoui. « On ne se rend compte de ce que l’on est en train de réaliser sans toutes nos forces vives. Et justement, le fait d’avoir beaucoup de joueurs qui s’adaptent sans que le niveau ne baisse, c’est une vraie force pour le groupe », soulignait Bruno Genesio. « J’ai quasiment joué à tous les postes, sauf en défense. Mais je veux toujours attaquer, jouer vers l’avant, casser les lignes et marquer plus pour l’équipe. J’ai une bonne frappe et un bon cerveau pour le foot, je regarde beaucoup de matchs pour apprendre des meilleurs », expliquait quant à lui Hakon Haraldsson, vendredi.

Au-delà de l’expérience qu’il acquiert en disputant la Ligue des champions contre certaines des meilleures équipes européennes, l’Islandais apprend aussi au quotidien aux côtés de Jonathan David, avec qui l’entente est parfaite. En témoigne le but au match aller à Dortmund, avec une passe décisive ingénieuse du Canadien pour son coéquipier islandais. « Ce sont deux garçons qui aiment combiner, qui font beaucoup d’efforts pour l’équipe. Ils font des courses qui libèrent les espaces, ce qui est aussi très important Ce sont deux joueurs avec une qualité technique au-dessus de la moyenne”, saluait Bruno Genesio après le match au Signal Iduna Park.

Mercredi soir, parmi les téléspectateurs du monde entier figureront des Islandais d’Akranes. « Nous sommes un club formateur reconnu qui envoie beaucoup de jeunes à l’étranger et Hakon fait partie de ceux dont nous sommes extrêmement fiers. Pour le match contre Liverpool, nous avions organisé une retransmission au club. Les gens ici sont très excités avant le match contre Dortmund », assure Ingimar Eli Hlynsson, qui espère voir la star locale porter le Losc.

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