Il s’agit d’un objectif ambitieux pour l’archipel, dont près de 70% des besoins en électricité étaient couverts par des centrales thermiques fonctionnant au charbon et aux hydrocarbures en 2023.
Un plan climatique à l’ambition relevée. Le Japon s’est engagé, mardi 18 février, à réduire de 60% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2035 par rapport à ses émissions de 2013. La quatrième économie mondiale, encore très dépendante des hydrocarbures et accusée d’avoir le mix énergétique le plus polluant des puissances du G7, s’était déjà fixé pour but d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. L’archipel vise par ailleurs une diminution de ses émissions de 73% d’ici 2040, toujours par rapport à 2013, a précisé le ministère de l’Environnement.
L’engagement dévoilé mardi s’inscrit dans le cadre de la nouvelle « contribution déterminée au niveau national » que Tokyo, comme l’ensemble des pays signataires de l’Accord de Paris sur le climat de 2015, devait déposer à l’ONU au plus tard le 10 février. Sur les presque 200 pays concernés, seuls dix l’ont fait à temps, selon les données des Nations unies.
« Ces objectifs ambitieux sont alignés sur l’objectif mondial » prévu par l’Accord de Paris visant à limiter le réchauffement planétaire à moins de 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle, et s’inscrivent dans la perspective de « la neutralité carbone », a insisté le ministère de l’Environnement. Les défis sont majeurs pour le Japon. En 2023, près de 70% de ses besoins en électricité étaient couverts par des centrales thermiques fonctionnant au charbon et aux hydrocarbures. Soucieux d’y remédier, le gouvernement de Shigeru Ishiba avait annoncé mi-décembre un projet préliminaire visant à faire des énergies renouvelables la première source d’électricité du pays à l’horizon 2040, tout en dopant le recours au nucléaire.