Le ministère des Affaires étrangères israélien a rejeté avec vigueur, jeudi, les conclusions de l’ONG.
Un dossier accablant. L’organisation de défense des droits humains Amnesty International a publié, jeudi 5 décembre, un rapport(Nouvelle fenêtre) (lien PDF) accusant Israël de « commettre un génocide » contre les Palestiniens dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre en octobre 2023. « Mois après mois, Israël a traité les Palestiniens de Gaza comme un groupe de sous-humains, indigne du respect des droits humains et de la dignité, démontrant son intention de les détruire physiquement », a affirmé la secrétaire générale de l’organisation, Agnès Callamard.
Amnesty International explique s’être appuyé sur des « déclarations génocidaires et déshumanisantes du gouvernement israélien », des images qui documentent la dévastation du territoire palestinien, et des recherches sur le terrain auprès des Gazaouis, entre le 7 octobre 2023 et juillet 2024, pour produire ce rapport de 300 pages. Elle pointe des « attaques délibérées sur les civils et les infrastructures civiles (…), l’usage d’armes hautement explosives dans des zones abondamment peuplées », les entraves à délivrer l’aide humanitaire dans le territoire et le déplacement forcé de 90% de sa population.
Un « signal d’alarme à la communauté internationale »
Amnesty International affirme se fonder sur des critères définis par la Convention des Nations unies sur le génocide. « Nos conclusions accablantes doivent servir de signal d’alarme à la communauté internationale : il s’agit d’un génocide. Cela doit cesser maintenant », a ajouté Agnès Callamard.
Le ministère des Affaires étrangères israélien a rejeté avec vigueur, jeudi, les conclusions du rapport. « L’organisation déplorable et fanatique Amnesty International a une fois de plus produit un rapport fabriqué de toutes pièces, entièrement faux et basé sur des mensonges », a affirmé un porte-parole du ministère. A l’inverse, l’Autorité palestinienne a salué le rapport. « Amnesty [International] est une organisation mondiale crédible qui fonde ses rapports sur des preuves », a réagi auprès de l’AFP Ahmad Al-Dik, conseiller du ministre des Affaires étrangères palestinien.