D’après le vice-président de l’InterSyndicale Nationale des Internes, cette baisse du nombre d’internes à la rentrée va allonger le temps d’attente des patients de manière « inévitable ».
« Le fait qu’il y ait une baisse de 1 500 internes cette rentrée, ça impliquera forcément une nouvelle charge de travail pour les internes », prévient vendredi 16 août sur franceinfo Yassine Bahr, vice-président de l’InterSyndicale Nationale des Internes, interne de Chirurgie viscérale et digestive au CHU de Caen.
Le gouvernement a ouvert 8 000 postes d’internes à la rentrée, soit 1 500 de moins qu’en 2023. Yassine Bahr redoute donc que la charge de travail « qui est déjà énorme » devienne « d’autant plus importante par la suite ». Il rappelle que dans les gros centres hospitaliers, les internes « font déjà tourner les services » et représentent « 40% des médecins présents dans les CHU ». Et l’interne prévient des conséquences de cette diminution du nombre de nouveaux internes sur l’accueil des patients, avec « un impact sur les gardes et la permanence des soins pendant la nuit ». D’après lui, cela va allonger le temps d’attente des patients de manière « inévitable ».
Le gouvernement évoque la possibilité de recruter des FFI, des « faisant fonction d’interne », qui sont d’après lui, « pour la majorité des médecins étrangers ». Il salue « une belle idée » mais craint que ce soit « compliqué de les embaucher » d’ici novembre. « Ce sont des médecins qui ne viennent pas de France et qui nécessitent une formation, et ont parfois des difficultés même avec le langage », juge-t-il.