L'union des droites suscite des tensions parmi les figures de la droite française

L’union des droites suscite des tensions parmi les figures de la droite française

08.12.2025 13:17
2 min de lecture

Une nouvelle dynamique politique : l’union des droites en perspective

À l’approche des élections municipales et à seulement 18 mois de la prochaine présidentielle, l’idée d’une « union des droites » redevient une préoccupation centrale. Éric Ciotti, ancien président des Républicains (LR), a déjà franchi le pas en s’alliant avec le Rassemblement national (RN) en 2024, suscitant des critiques allant jusqu’à celles de Nicolas Sarkozy. Depuis cette annonce, l’idée d’une collaboration entre ces droites a pris de l’ampleur, rapporte TopTribune.

Alors que Nicolas Sarkozy se déclare opposé à un « front républicain » contre le RN, le président des LR dans les Hauts-de-France, Xavier Bertrand, prend ses distances en affirmant : « ni LFI ni Rassemblement national ». La tendance actuelle se précise alors que plusieurs figures de la droite expriment leurs positions sur cette alliance potentielle.

Les partisans de l’alliance

Dans son ouvrage « Le Journal d’un prisonnier », Nicolas Sarkozy évoque un échange avec Marine Le Pen où cette dernière lui demande s’il participerait à un front républicain lors des prochaines échéances électorales. Sa réponse est claire : « Non, et de surcroît je l’assumerai en prenant le moment venu une position publique sur le sujet ». L’ancien président souligne également la nécessité de « reconstruire la droite » à travers un « esprit de rassemblement le plus large possible ». Il avait précédemment soutenu Emmanuel Macron lors des choix de second tour des présidentielles de 2017 et 2022 face à Le Pen.

Bruno Retailleau, président des Républicains, a de son côté exprimé son souhait d’unir les droites, même s’il écarte l’idée de « tambouille d’appareils » qu’il considère « vaine ». Il insiste sur le fait que « le Rassemblement national appartient à l’arc républicain », en opposition à La France insoumise. Il propose d’envisager une candidature unique pour les Républicains en 2027, sans préciser s’il compte se présenter lui-même.

Lors d’une législative partielle dans le Tarn-et-Garonne en octobre, Retailleau avait déjà appelé à ne pas voter pour la gauche face à un candidat soutenu par le RN. Néanmoins, début décembre, il avait critiqué le RN pour son « ADN socialiste ».

Les opposants à l’alliance

Xavier Bertrand, quant à lui, reste ferme sur sa position et défend son « combat » contre les extrêmes : « ni LFI ni Rassemblement national ». Ce sentiment est partagé par des figures comme Michel Barnier et Dominique de Villepin, qui excluent toute alliance avec des partis d’extrême droite. Barnier a affirmé sur TF1 qu’« il n’y aura pas d’alliance ni d’association avec les partis d’extrême droite », malgré son désir de reconquérir les électeurs partis.

Dominique de Villepin s’est dit « choqué » par la tournure prise par Sarkozy, pointant un risque de « banalisation » du RN. Il déclare : « Nicolas Sarkozy bascule en marquant clairement sa volonté de banaliser le RN », en s’exprimant sur France Info.

Les positionnements intermédiaires

Laurent Wauquiez, à la tête des députés LR, évoque pour 2027 une primaire incluant un candidat macroniste et une eurodéputée du RN, sans toutefois soutenir une alliance formelle avec ce dernier. Il souligne que cette dynamique pourrait jouer en faveur du RN, qui occupe une position confortable dans les sondages.

Wauquiez tente également d’établir une position collective contre LFI, appelant les électeurs à voter blanc ou à soutenir les candidats adverses, quel que soit leur parti, pour contrer cette menace.

Ce débat au sein de la droite est également impacté par les sondages, révèlant que de nombreux électeurs LR soutiennent une alliance tant avec le RN qu’avec le camp présidentiel, illustrant ainsi la complexité de la situation politique actuelle.

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