Le véritable scandale : quatre pratiques quotidiennes qui grèvent silencieusement la sécurité sociale.

Le véritable scandale : quatre pratiques quotidiennes qui grèvent silencieusement la sécurité sociale.

05.12.2025 07:16
2 min de lecture

Médicaments, affections longues, transports sanitaires… Les dépenses liées à la santé sont régulièrement au cœur des préoccupations gouvernementales, incitant les Français à se montrer plus responsables afin de réduire la pression sur l’Assurance maladie. However, une part significative de cette charge provient également des pratiques des compagnies pharmaceutiques qui échappent à la vigilance des citoyens. Selon le magazine 60 millions de consommateurs, en 2024, le montant total des dépenses en médicaments a atteint 35 milliards d’euros, un montant considérable qui pèse lourdement sur l’Assurance maladie française, aggravé par certaines pratiques douteuses de ces entreprises, rapporte TopTribune.

Coûts des pratiques déloyales

Entre 2018 et 2022, des amendes cumulées de 780 millions d’euros ont été infligées pour des pratiques anticoncurrentielles au sein de l’Union européenne. De grandes sociétés, telles que Sanofi, ont été condamnées à payer plus de 150 millions d’euros pour comportements anticoncurrentiels en rapport avec le médicament Plavix, entraînant un préjudice estimé pour l’Assurance maladie à au moins 115,9 millions d’euros. Par ailleurs, en 2002, Lundbeck a été impliquée dans des accords destinés à retarder le lancement des génériques de son antidépresseur Seropram, ce qui a engendré une amende de 93,8 millions d’euros de la part de la Commission européenne, de plus, les producteurs de génériques ont reçu une pénalité de 52,2 millions d’euros.

Augmentations abusives des tarifs et répercussions

Des abus de position dominante entraînent parfois des hausses de prix exorbitantes. Par exemple, Aspen, une entreprise sud-africaine, a vu le coût de son Purinéthol s’envoler de 1 409 % et celui d’Alkéran de 1 131 % en 2013. À la suite d’une enquête menée par la Commission européenne, la société a accepté en 2021 de réduire ses prix de 73 % en moyenne pour une durée de dix ans et de garantir la disponibilité des médicaments pendant cinq ans. Ce type d’ajustement contribue à freiner des excès où le prix de vente peut atteindre 300 % au-dessus des coûts de production. En France, ce réajustement a été fixé à 38,94 € pour Alkéran et 12,64 € pour le Purinéthol.

Parallèlement, l’Assurance maladie a indiqué qu’elle se réservait également le droit de prendre des mesures dans ce genre de situations, notamment face à la fraude à l’assurance maladie. De fait, elle a intenté une action contre Aspen en juin 2024, démontrant ainsi sa détermination à lutter contre les pratiques illégales qui fragilisent le système de santé solidaire.

Concurrence et régulation

La fusion envisagée entre Pfizer et Mylan en 2019 a suscité de vives inquiétudes, la Commission européenne redoutant une diminution de la concurrence concernant les prix de 12 molécules. Pour atténuer les risques anticoncurrentiels, les deux entreprises ont été contraintes de céder plusieurs médicaments à quatre acheteurs distincts.

Transparence tarifaire : impératif pour les assurés

Le système de santé français s’efforce également d’apporter davantage de transparence dans les soins afin que les assurés soient mieux informés, alors que l’augmentation du reste à charge risque d’entraver l’accès aux soins. Depuis la fin de septembre 2025, l’Assurance maladie a commencé à envoyer des courriers électroniques à ses bénéficiaires concernant les paiements récents, afin de les sensibiliser sur leurs dépenses médicales. Une consultation chez un médecin généraliste coûte à peu près 30 €, cependant, le coût effectif des médicaments et des vaccins prescrits reste souvent flou. Le recours généralisé au « tiers payant » complique encore le suivi personnel des frais de santé.

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