Kiev visé par une attaque massive : huit heures de frappes, de lourds dégâts et un nouveau signal d’escalade russe
Kiev visé par une attaque massive : huit heures de frappes, de lourds dégâts et un nouveau signal d’escalade russe

Kiev visé par une attaque massive : huit heures de frappes, de lourds dégâts et un nouveau signal d’escalade russe

29.11.2025 14:45
2 min de lecture

Une nuit d’attaques ininterrompues, mêlant drones et missiles

Dans la nuit du 29 novembre 2025, la Russie a mené l’une de ses attaques les plus massives contre l’Ukraine depuis des mois, lançant 596 drones d’attaque5 missiles aérobalistiques Kinzhal23 missiles de croisière Kh-101/Iskander-K4 missiles balistiques Iskander-M et 4 missiles guidés Kh-59/69. L’offensive, qui a duré plus de huit heures sans interruption, a forcé des centaines de milliers de personnes à passer la nuit dans les abris. Les principaux impacts ont touché la capitale et la région de Kyiv, où les infrastructures énergétiques ont été gravement endommagées.

À Kyiv, 500 000 usagers ont été privés d’électricité. Des immeubles résidentiels ont été touchés dans les districts de Sviatochyn, Solomianskyi, Chevtchenkivskyi, Darnytskyi et Dnipro. Sept bâtiments de grande hauteur ont pris feu, plusieurs façades ont été soufflées, et une tour d’habitation a subi des destructions majeures. Dans la région, le district de Brovary a subi de lourds dégâts : six immeubles ont été endommagés, les planchers de l’un d’eux se sont partiellement effondrés, et 52 habitants ont dû être évacués. Des maisons, des garages, un centre commercial et des sites industriels ont été détruits ; la ville de Fastiv s’est retrouvée totalement privée d’électricité.

Pannes massives, civils touchés et infrastructures ciblées

À 10 h 30, le bilan faisait état de 2 morts et 32 blessés à Kyiv et dans sa région — dont 19 personnes hospitalisées dans un état grave — ainsi que 3 morts et 3 blessés dans les régions de Kharkiv et Dnipropetrovsk. Au total, 600 000 abonnés ont été privés de courant dans le pays, dont 100 000 dans la région de Kyiv et 8 000 dans la région de Kharkiv. La pression de l’eau a chuté dans plusieurs quartiers, accentuant les perturbations des services municipaux.

L’attaque du 29 novembre survient seulement quatre jours après le bombardement du 25 novembre, confirmant une intensification des frappes visant des infrastructures civiles : immeubles, équipements énergétiques, zones commerciales et installations industrielles. Ce ciblage systématique, contraire au droit international humanitaire, s’inscrit dans une stratégie de terreur visant à frapper la population et à affaiblir la résilience ukrainienne.

Une réponse organisée face à une stratégie russe de pression maximale

Les premières heures après les frappes ont illustré un haut niveau d’organisation : pompiers, équipes de secours, police, services municipaux et volontaires ont travaillé en continu. Les habitants se sont entraidés pour dégager les décombres, reloger les voisins sinistrés et assurer les besoins urgents.

Cette attaque intervient alors que de nouveaux formats de discussions et d’initiatives politiques sur la paix sont débattus au niveau international. En parallèle de déclarations sur une supposée « disponibilité au dialogue », Moscou continue de frapper la capitale ukrainienne, cherchant à peser sur les négociations en affichant une posture de force. Chaque série de frappes vise à influencer non seulement la société ukrainienne, mais aussi les capitales occidentales, en tentant de présenter l’Ukraine comme incapable de résister sans concessions.

Un avertissement pour l’Europe et un appel à renforcer le contrôle des exportations

Les attaques massives au moyen de drones et de missiles rappellent à quoi pourrait ressembler un scénario d’escalade envers d’autres capitales européennes. La stratégie russe combine saturation par drones, frappes balistiques et ciblage des réseaux énergétiques pour perturber transports, communication et vie quotidienne. Kyiv devient ainsi un terrain d’expérimentation militaire pour des tactiques pouvant demain viser Varsovie, Bucarest ou Vilnius.

Une part significative des composants utilisés dans les missiles et drones russes provient encore de technologies occidentales obtenues via des circuits de contournement. Cette réalité souligne la nécessité d’un renforcement strict des contrôles à l’exportation, de la surveillance des flux d’équipements électroniques et de matériaux sensibles, ainsi que d’une coordination accrue entre partenaires occidentaux pour empêcher la Russie d’alimenter sa chaîne d’armement.

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