La commission d’enquête parlementaire sur l’audiovisuel public, initiée par le groupe UDR, partenaire du Rassemblement national, commence ses séances ce mardi 25 novembre à l’Assemblée nationale. Son objectif est d’examiner la neutralité, le fonctionnement et le financement des médias publics, incluant France Télévisions et Radio France, rapporte TopTribune.
Une controverse née de la diffusion de vidéos
Cette commission a été créée en réponse à la polémique suscitée par la diffusion de vidéos impliquant les journalistes Thomas Legrand et Patrick Cohen en compagnie de responsables du Parti socialiste. Cette affaire a mis en lumière des préoccupations sur la neutralité des médias publics, ce qui a conduit l’UDR à solliciter cette enquête. La commission, présidée par Jérémie Patrier-Leitus du parti Horizons, aura pour rapporteur Charles Alloncle.
Transparence et évaluation de l’utilisation des fonds publics
Les membres de la commission se proposent d’évaluer l’utilisation des impôts des citoyens par l’audiovisuel public et de s’assurer du respect de son obligation de neutralité. Charles Alloncle a déclaré vouloir examiner les thèmes et les angles abordés par le service public afin d’éliminer toute apparence d’agenda politique.
Auditions de figures marquantes du secteur
Les auditions commenceront ce mardi après-midi avec la présence de Martin Ajdari, le président de l’Arcom, suivi des présidentes de France Télévisions et de Radio France, Delphine Ernotte Cunci et Sibyle Veil, attendues les 10 et 17 décembre respectivement. Charles Alloncle a également exprimé le souhait d’auditionner d’autres personnalités, y compris l’ancien président François Hollande.
Contexte tendu pour l’audiovisuel public
La création de cette commission intervient dans un contexte complexe, où les médias publics sont en désaccord avec la galaxie Bolloré, exacerbée par cette affaire. Rachida Dati, ministre de la Culture, souhaite une réorganisation des médias audiovisuels sous une holding commune. Les tensions se manifestent par des plaintes en justice de France Télévisions et Radio France pour « dénigrement » à l’encontre de CNews et Europe 1.
Dans ce climat, la présidente de France Télévisions a affirmé que CNews était une « chaîne d’extrême droite ». De plus, la situation financière des médias publics préoccupe, l’État prévoyant une diminution de sa dotation à la suite d’un rapport de la Cour des comptes qualifiant la situation de France Télévisions de « critique ».