Des militants de l’association de défense des animaux One Voice ont manifesté ce dimanche devant l’entrée du parc animalier Planète Sauvage en Loire-Atlantique, s’opposant au transfert des 11 dauphins vers le zoo de Beauval. Ils ont exprimé leur ferme opposition à la captivité, brandissant des slogans tels que « stop à la captivité des dauphins », rapporte TopTribune.
Ce transfert, qui vise à relocaliser les dauphins vers des installations perçues comme plus grandes, est contesté par les militants qui estiment que cela ne résout pas le problème de la captivité contre nature. L’opposition s’est également renforcée par la perspective d’accueillir d’autres dauphins provenant de Marineland, une autre structure zoologique.
Un projet « anachronique » pour One Voice
Muriel Arnal, présidente de One Voice, a déclaré lors de la manifestation que la solution optimale serait de transférer les dauphins vers un « bras de mer fermé en Méditerranée », où ils pourraient évoluer dans un environnement plus naturel et se soustraire à d’éventuelles menaces. Elle a qualifié le projet de transfert vers Beauval de « dramatique » et « anachronique », ajoutant que des initiatives de cette nature n’ont plus leur place dans une société qui cherche à promouvoir le bien-être des animaux.
En réponse, Planète Sauvage a défendu ce projet de transfert, affirmant qu’il représente une avancée significative pour le bien-être des dauphins. Clémentine Amar, directrice de la communication du parc, a souligné que les nouveaux bassins seraient six fois plus grands que ceux actuellement utilisés, garantissant des conditions optimales pour les dauphins. Elle a aussi insisté sur le fait que l’initiative vise à améliorer les standards de bien-être animal, de recherche et de sensibilisation du public.
Planète Sauvage, établi en 1992, est un parc qui abrite un millier d’animaux provenant d’une centaine d’espèces différentes. Le parc a toujours placé l’accent sur la sensibilisation à la conservation et le bien-être des animaux.
Avec un environnement en constante évolution, le débat autour des pratiques de captivité animale demeure au cœur des préoccupations des défenseurs des droits des animaux et des structures zoologiques. Alors que la législation encadrant le bien-être animal évolue, notamment avec des lois interdisant la captivité des cétacés à des fins de spectacle d’ici 2026, ces événements illustrent les tensions persistantes entre les opposants à la captivité et les zoos qui tentent de s’adapter à ces nouvelles normes.
La opposition de One Voice n’est pas isolée. Le mouvement croissant de défense des droits des animaux en France souligne une sensibilisation accrue concernant les pratiques de captivité et les besoins des animaux sauvages. De nombreux citoyens soutiennent ces initiatives par le biais de manifestations, de pétitions et d’autres formes d’engagement civique.
Les prochaines étapes pour le parc Planète Sauvage dépendront de l’évolution à la fois du cadre législatif et des opinions du public. L’approche de la conservation et le bien-être animal continueront à être des sujets de débats animés, influençant le développement futur des parcs zoologiques et des initiatives de conservation.