Le 31 octobre 2025, à l’Assemblée nationale, un vote historique a eu lieu, réunissant l’extrême droite et la droite traditionnelle, qui se sont unies pour dénoncer l’accord franco-algérien de 1968. Ce texte, proposé par le Rassemblement National (RN), a été adopté avec une majorité d’une voix, ce qui a ravi les partisans de l’union des droites, notamment Éric Ciotti, ancien président des Républicains (LR), rapporte TopTribune.
Éric Ciotti a exprimé sa gratitude envers les députés LR et Horizons qui ont voté en faveur de cette résolution, soulignant leur cohérence. La portée symbolique de ce vote est d’autant plus marquée que la question de la dénonciation de l’accord de 1968 trouve un écho favorable au sein des sphères de droite, créant un consensus à droite.
Il convient de noter qu’Éric Ciotti avait précédemment affirmé que cette approbation constituerait un “premier signe” d’un engagement commun pour défendre des idées partagées. Cet accord, qui représente un dossier sensible avec l’Algérie, a été critiqué après le refus d’Alger de réadmettre ses ressortissants sous OQTF (Obligation de quitter le territoire français).
“Un vote de cohérence”
Laurent Wauquiez, président des députés LR, a également insisté sur l’importance de ce vote, appelant ses membres à “se mobiliser” pour soutenir la résolution. Il a justifié cette approbation par des arguments qui s’alignent sur les valeurs et les principes défendus par le parti.
Tandis que le RN et Horizons s’accordent sur certains points, notamment le désir d’éloigner l’ombre d’un partenariat avec la gauche, Marine Le Pen a réitéré son scepticisme envers une possible “union des droites”, préférant plébisciter une “union des patriotes”.
Débat de sémantique
Les résultats d’un récent sondage Ifop révèlent que plus de huit sympathisants sur dix des partis politiques de droite souhaitent une coalition future. Cependant, les tensions demeurent palpables. Les dirigeants du RN sont méfiants des intentions réelles des Républicains, rappelant que lors d’un vote l’an passé, le RN avait rejoint les voix de la gauche contre le gouvernement de Michel Barnier, une alliance jugée hors de propos par la droite traditionnelle.
En conséquence, Wauquiez a souligné la nécessité de ne pas simplement envisager une union, mais un rassemblement de la droite, incluant des figures variées allant de Gérald Darmanin à Sarah Knafo, tout en évitant de légitimer le RN dans ce cadre.
Lever les ambiguïtés
Les ambitions de rassembler les voix de droite se heurtent à des préoccupations. D’autres personnalités, comme David Lisnard, partageant la vision d’une large coalition, ont été confrontées à des réactions sceptiques de potentiels candidats à la présidence, tels que Xavier Bertrand, qui a appelé à lever les “ambiguïtés” concernant les relations entre LR et le RN.
Ce tournant au sein de l’Assemblée illustre une dynamique politique en constante évolution, préfigurant ce qui pourrait se définir comme un paysage politique remanié à l’approche de la présidentielle de 2027.
 
             
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                    