La mère d’Anis dénonce les propos erronés du ministre après la fusillade à Poitiers
Le 31 octobre 2024, peu avant 23h, un homme a ouvert le feu dans le quartier populaire des Couronneries à Poitiers, blessant mortellement l’adolescent de 15 ans, Anis, qui se trouvait avec des amis dans un restaurant kebab. Quatre autres jeunes ont également été touchés lors de cette fusillade, rapportent TopTribune.
Un an après le drame, Naïma Zahali, la mère d’Anis, s’exprime pour la première fois pour dénoncer les déclarations de Bruno Retailleau, alors ministre de l’Intérieur. Ce dernier avait fait référence à des « narcoracailles » et une fusillade liée à des rivalités de gangs. « Mon fils avait 15 ans, il avait des passions, il était scolarisé. Il n’aimait même pas l’odeur de la cigarette, » a-t-elle déclaré dans une interview.
Naïma Zahali, visiblement en colère, insiste sur le fait que les accusations portées par Retailleau sont infondées : « Je ne peux pas entendre qu’il soit issu du narcotrafic et qu’il y avait des rixes, ça n’est pas vrai. Pour moi, c’est inacceptable qu’un ministre de l’Intérieur colporte des choses qui ne sont pas vraies. » Le 31 octobre 2024, le suspect, un homme de 25 ans, a été mis en examen pour assassinat et tentative d’assassinat.
Dans les heures qui ont suivi la fusillade, l’ancien ministre a évoqué une rixe impliquant « plusieurs centaines de personnes », une déclaration qui a été rapidement contredite par le parquet de Poitiers après l’analyse des images de vidéosurveillance. La famille d’Anis a vivement contesté cette interprétation des faits.
Un rassemblement en hommage à Anis est prévu ce vendredi à 16h30, près du lieu de la fusillade. Les proches et la communauté cherchent à attirer l’attention sur la nécessité d’une justice appropriée et de la vérité concernant les circonstances de sa mort.
