Créer une "plateforme de stabilité" pour éviter la censure gouvernementale : le projet d'Emmanuel Macron

Créer une « plateforme de stabilité » pour éviter la censure gouvernementale : le projet d’Emmanuel Macron

09.10.2025 18:53
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Une « plateforme de stabilité » pour éviter la censure du gouvernement

Mercredi, Sébastien Lecornu a défendu sur France 2 l’idée d’une « plateforme de stabilité » réunissant suffisamment de députés pour empêcher la censure du futur gouvernement et éviter une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, rapporte TopTribune.

Lors d’une interview, Lecornu a exprimé un certain optimisme quant à la survie d’un nouveau gouvernement, deux jours après avoir présenté sa démission. Il a souligné que 210 députés, voire plus, souhaitaient cette plateforme, après des consultations avec presque toutes les forces politiques, à l’exception du Rassemblement national et de La France insoumise, qui ont décliné son invitation.

La mission d’élaborer cette plateforme émane de l’Élysée, qui a chargé Lecornu de mener des « ultimes négociations » pour établir une majorité parlementaire capable de soutenir le prochain exécutif. Ce cadre politique devrait, selon lui, inclure un socle commun formé par le parti présidentiel Renaissance et ses alliés centristes, MoDem et Horizons, en plus des Républicains, qui ont jusqu’à présent accepté de collaborer au sein du gouvernement.

Le Premier ministre démissionnaire a précisé que ce socle commun consiste en une majorité stable au sein de l’Assemblée, un objectif qui, bien que difficile, apparaît comme le point d’appui le plus solide en contexte politique actuel. Alexandre Portier, député LR, a affirmé que cette majorité comprendait des députés déterminés à continuer ce partenariat malgré des tensions passées concernant la composition du gouvernement.

La pression s’accentue sur cette plateforme, d’autant plus qu’une majorité au sein du Rassemblement national a déclaré qu’elle censurerait tout futur Premier ministre. Jean-Didier Berger, également député, a signalé l’importance cruciale d’établir un accord de non-censure avec le Parti socialiste pour maintenir la stabilité législative.

La nécessité d’agréger des voix en dehors de ce socle commun devient ainsi primordiale, en particulier pour inclure le groupe Liot, qui détient 22 sièges à l’Assemblée. Laurent Mazaury, député Liot, a exprimé sa volonté de contribuer à une solution budgétaire commune.

Quant aux socialistes, un compromis pourrait dépendre de concessions budgétaires réciproques pour éviter une nouvelle dissolution et garantir la pérennité d’un nouvel exécutif. Sébastien Huyghe, député apparenté Renaissance, a noté que les socialistes semblent vouloir éviter de risquer un nouveau scrutin anticipé.

« A partir du moment où les socialistes obtiennent des choses, comme le renoncement au 49.3, ou la suspension de la réforme des retraites, je pense qu’ils seront d’accord pour ne pas censurer. »

Sébastien Huyghe, député apparenté Renaissance

En ce qui concerne Les Républicains, bien que leur direction ait affiché des réticences, certains députés expriment une ouverture à des négociations avec le Parti socialiste, mettant en avant la nécessité de compromis pour garantir un minimum de stabilité dans le pays.

La formation de cette « plateforme de stabilité » est intimement liée à la nomination imminente d’un nouveau Premier ministre, qu’Emmanuel Macron s’est engagé à annoncer d’ici vendredi.

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