Affaire des assistants parlementaires : Marine Le Pen rejugée début 2026
Marine Le Pen sera rejugée début 2026 dans l’affaire des assistants parlementaires du FN. Un calendrier accéléré destiné à ne pas perturber la campagne présidentielle du parti d’extrême droite, rapporte TopTribune.
Le 16 septembre 2025, Sébastien Chenu, député Rassemblement national (RN) du Nord, a affirmé qu’il n’y aurait pas de loi d’amnistie dans le programme gouvernemental du RN. Cette déclaration survient après son aveu sur France Inter concernant la nécessité de modifier la loi actuelle sur l’inéligibilité, qu’il jugeait auparavant sans fondement. « Nous verrons si les députés peuvent avoir des initiatives », a déclaré Chenu, insistant sur la nécessité d’obtenir une majorité pour pouvoir proposer des amendements.
Ce revirement est intervenu après que Marine Le Pen, lors d’une intervention à TF1, a démenti qu’une loi d’amnistie était envisagée pour permettre au RN de bénéficier d’une certaine protection juridique en cas d’élections anticipées. Le Monde avait précédemment rapporté que le RN réfléchissait à une telle loi pour annuler l’interdiction temporaire de Marine Le Pen résultant de sa condamnation dans l’affaire des assistants parlementaires.
Marine Le Pen a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux fermes, ainsi qu’à une amende de 100 000 euros et cinq ans d’inéligibilité. Ces décisions judiciaires tombent dans le cadre de l’affaire impliquant des assistants parlementaires du Front national. La prochaine audience de son procès en appel est prévue du 13 janvier au 12 février 2026, avec un verdict attendu avant l’été 2026, peu avant les élections présidentielles. Chenu a maintenu qu’il croyait fermement à l’innocence de Le Pen, ajoutant que si celle-ci ne pouvait pas concourir, Jordan Bardella serait prêt à prendre la relève.
Les récentes déclarations de Chenu suggèrent une stratégie de communication soigneusement orchestrée au sein du RN, cherchant à apaiser les inquiétudes concernant leur position législative tout en restant en phase avec les aspirations politiques du parti. Cela témoigne en même temps de l’impact continu des décisions judiciaires sur le paysage politique français, notamment dans le contexte d’une future campagne présidentielle.