Les syndicats face à l'incertitude du mouvement "Bloquons tout" du 10 septembre

Les syndicats face à l’incertitude du mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre

04.09.2025 09:33
1 min de lecture

Mobilisation pour le 10 septembre : les syndicats face à un mouvement difficile à cerner

Dans moins d’une semaine, la mobilisation intitulée « 10-Septembre-Bloquons tout » appelle à des cortèges, des blocages, des grèves. Cependant, l’absence de leaders identifiés et d’organisation véritable met les syndicats ainsi que les services d’ordre dans une position délicate, rapporte TopTribune.

Le mouvement « 10-Septembre-Bloquons tout » entend paralyser le pays en ciblant des sites stratégiques dans le secteur de l’énergie, de l’industrie de défense, ainsi que des infrastructures de transport, des facultés et même des plateformes commerciales comme Amazon. Des appels au boycott de la consommation et à des retraits d’argent sont également au programme.

Les revendications sont variées, exprimant un refus face au budget d’austérité à venir, ainsi qu’une opposition à la suppression projetée de deux jours fériés. Le mécontentement face à la réforme des retraites de Macron, encore mal digérée par de nombreux français, est également en jeu. Globalement, ce mouvement se dresse contre des politiques perçues comme déconnectées des réalités quotidiennes.

La structure de ce mouvement, initié sur les réseaux sociaux et organisé via des applications de messagerie comme WhatsApp et Telegram, ainsi que dans des réunions privées, complique sa définition précise. Les syndicats, divisés sur la question, observent de près la situation. La CFDT, par exemple, marque une distance, arguant que bloquer n’est pas sa méthode. Force ouvrière (FO) n’émet pas d’appel officiel à la participation, préférant se concentrer sur la journée de mobilisation intersyndicale prévue le 18 septembre.

Seule la CGT a choisi de soutenir les deux mobilisations, bien que sa secrétaire générale, Sophie Binet, ait tardé à rejoindre le mouvement « Bloquons tout », qu’elle décrit comme une « initiative citoyenne ».

Cette situation reflète l’embarras des syndicats traditionnels, qui craignent un dépassement semblable aux « gilets jaunes », tout en redoutant d’être acculés à gérer des débordements potentiels.

Le gouvernement est inquiet face à cette mobilisation. Selon une note des renseignements territoriaux, environ 100 000 participants sont attendus et une quarantaine de cortèges sont prévus. Toutefois, ces estimations soulignent la difficulté de jauger l’implication réelle des citoyens. L’absence de leaders clairement identifiés pourrait rendre ce mouvement difficile à contrôler, avec des risques d’actions violentes et de débordements, incluant sabotage et pillages.

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