À la veille du vote de confiance prévu le 8 septembre, un sondage Elabe révèle un rejet massif du gouvernement Bayrou : 72 % des Français souhaitent qu’il échoue, rapporte TopTribune. Cette enquête souligne l’inquiétude croissante vis-à-vis du budget 2026, perçu comme un facteur aggravant de la fracture politique, alors qu’une majorité de la population appelle à une nouvelle dissolution en cas d’échec à l’Assemblée.
Lors de cette séance, François Bayrou se présentera devant l’Assemblée nationale pour demander un vote de confiance. Cependant, selon l’enquête réalisée pour BFMTV, l’opinion publique se montre déjà défavorable : 72 % des Français espèrent que le gouvernement ne parviendra pas à obtenir ce soutien. Ce rejet dépasse les clivages politiques traditionnels et place le Premier ministre dans une position très vulnérable.
Alors qu’une majorité de 75 % reconnaît la gravité de la situation concernant la dette nationale, 33 % rejettent la responsabilité des problèmes actuels. Les seuls à approuver la déclaration du Premier ministre, qui évoque la responsabilité collective dans l’ampleur de la dette, sont les électeurs de la formation Ensemble pour la République, à hauteur de 69 %.
Les Français pour une nouvelle dissolution
Le projet de budget 2026, présenté comme décisif, suscite toujours de vives critiques : 76 % des Français jugent qu’il est inefficace pour résoudre la question de la dette, tandis que 82 % le considèrent comme socialement injuste.
Concernant le vote de confiance, la fracture politique se confirme. Huit électeurs sur dix du NFP (Nouveau Front Populaire) et du RN (Rassemblement National) y sont opposés, de même que 58 % des sympathisants LR (Les Républicains), alors que le président du parti et ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, soutient le gouvernement. Seuls les sympathisants de la formation Ensemble (64 %) apportent leur soutien au gouvernement.
En cas d’échec à l’Assemblée, 81 % des Français réclament la nomination d’un nouveau Premier ministre, 69 % souhaitent une dissolution, et 67 % exigent la démission d’Emmanuel Macron. À l’exception des électeurs d’Ensemble, la majorité appelle à une nouvelle dissolution.
Enfin, la mobilisation sociale prévue pour le 10 septembre, qui est soutenue par 55 % des Français, semble néanmoins moins forte que lors des précédentes vagues de contestation.