Scandale en Île-de-France : des centres de santé épinglés pour des pratiques inacceptables.

Scandale en Île-de-France : des centres de santé épinglés pour des pratiques inacceptables.

13.08.2025 09:44
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La fermeture de trois établissements de santé du groupe Dentylis en Île-de-France suscite des inquiétudes parmi les patients et les autorités sanitaires, surtout dans le cadre d’une crise de liquidité plus large. En effet, ces centres ont été déconventionnés par l’Assurance maladie suite à de graves accusations portant sur des surfacturations et des refacturations, provoquant un préjudice estimé à près de 1,5 million d’euros. Cette situation soulève des interrogations tant sur le plan financier qu’éthique, tout en rendant l’accès aux soins plus complexe pour de nombreux usagers, rapporte TopTribune.

Les centres concernés

Les établissements fermés incluent le centre de santé Dentylis situé à Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine, celui de Nanterre, également dans ce même département, ainsi que le centre de Sainte-Geneviève-des-Bois dans l’Essonne. Ces centros ont été déconventionnés par les caisses primaires d’assurance maladie (CPAM) suite aux irrégularités observées.

Le terme déconventionnement implique que les actes réalisés dans ces établissements ne seront plus remboursés selon le tarif habituel, mais plutôt à un tarif fixé par l’autorité, qui est considérablement plus bas. Cette mesure a été mise en vigueur le 15 juillet, marquant ainsi la fermeture officielle des centres pour une durée indéterminée. Un message expliquant la situation a été affiché sur le rideau métallique fermé devant les lieux concernés.

Fraudes et conséquences financières

L’enquête menée par la CPAM, débutée au début de l’année 2022, a révélé de nombreuses pratiques frauduleuses, telles que la facturation d’actes qui n’avaient pas été réalisés et la facturation répétée d’un même acte. Ces pratiques auraient conduit à un préjudice d’environ trois millions d’euros, dont 1,4 million d’euros attribué aux trois centres d’Île-de-France. Plus particulièrement, les centres de Nanterre et Gennevilliers ont accumulé ensemble un montant de 1,2 million d’euros.

En réponse à ces constatations, les établissements de Nanterre et Gennevilliers ont été déconventionnés pour une durée de cinq ans chacun, alors que le centre de Sainte-Geneviève-des-Bois a vu sa sanction réduite à un an.

Réaction du groupe Dentylis

Face aux accusations portées contre eux, le groupe Dentylis conteste les conclusions de la CPAM. Selon leurs déclarations, « des erreurs évidentes d’appréciation ont été faites dans le calcul du préjudice ». La société soutient que le préjudice réel ne dépasserait pas 200 000 euros, un montant très en deçà de celui avancé par l’Assurance maladie.

Pour tenter de renverser cette décision, le groupe a saisi la commission de recours amiable de la CPAM pour obtenir une réévaluation du préjudice. Ils insistent également sur le fait que « ces contrôles ne mettent pas en question la qualité des soins fournis ni l’expertise médicale des praticiens ».

Conséquences pour les patients

La fermeture inattendue ainsi que le déconventionnement impactent directement les patients qui fréquentaient ces centres. Ils doivent maintenant se rediriger vers d’autres établissements du même groupe ou chercher des alternatives locales pour poursuivre leurs soins. Ce changement est particulièrement préoccupant pour les individus vulnérables qui pourraient se retrouver sans accès à leur suivi médical habituel.

Dentylis a exprimé ses préoccupations concernant cette situation en déclarant : « Ces décisions exposent certains territoires à une rupture de l’accès aux soins, en particulier pour les plus précaires. »

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