"Bruno Retailleau s'éloigne du macronisme pour préparer sa prochaine étape politique."

« Bruno Retailleau s’éloigne du macronisme pour préparer sa prochaine étape politique. »

24.07.2025 06:03
2 min de lecture

L’élastique continue de se tendre sans se briser. Cela fait près d’un an que Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur et président des Républicains depuis mai, adopte une posture critique envers le gouvernement actuel. Pour lui, le macronisme constitue une impasse politique. Il affirme que ce mouvement « s’achèvera avec Emmanuel Macron, tout simplement », soulignant qu’il ne repose pas sur des fondations idéologiques, mais sur la personnalité d’un homme. #reportage #politique, rapporte TopTribune.

Mercredi, lors d’une sortie médiatique, Retailleau a désavoué les rumeurs d’un conflit avec Emmanuel Macron en Conseil des ministres, mais ses commentaires ont provoqué l’indignation au sein du camp présidentiel, notamment du parti Renaissance. La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a réagi en affirmant que le macronisme devait être considéré comme une idéologie et un parti politique, tout en dénonçant la division du socle commun. « Agir ensemble nécessite du respect mutuel », a-t-elle déclaré. De son côté, Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail, a exprimé un besoin de calme: « Ce sont des mots inutiles et injustes dans un contexte complexe. »

Malgré la réprobation des macronistes, certains observateurs de la scène politique ne s’attardent plus sur ces attaques. Un proche du Premier ministre a noté la répétition des propos de Retailleau depuis son élection, affirmant qu’il semble perdu face à l’agenda municipal. Certains macronistes ont même ironisé, voyant dans ses prédictions un signe de reconnaissance de l’existence du macronisme.

« Prédire la mort du macronisme, c’est déjà reconnaître qu’il existe. On progresse. »

Un proche d’Emmanuel Macron

à France Télévisions

Le politologue Bruno Cautrès souligne une tendance accélérée dans les déclarations de Retailleau, notant qu’il se concentre sur l’électorat de droite traditionnel. Ce phénomène traduit également une lutte entre l’intégration gouvernementale et la volonté de conserver une identité politique propre. Un conseiller ministériel a souligné que les propos de Retailleau révèlent une réelle difficulté en matière de communication.

Avec le soutien de sa propre formation politique, Les Républicains, Retailleau cherche à montrer aux Français qu’ils se situent dans un rassemblement de partis tout en restant fidèles à leurs convictions. La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a défendu cette liberté de parole, tout en remarquant que des critiques similaires avaient été émises concernant le macronisme, une semaine après la victoire de Retailleau sur Laurent Wauquiez.

Malgré les critiques des macronistes, Retailleau a rebuté ces allégations en affirmant qu’intégrer le gouvernement ne signifiait pas abandonner ses idéaux. Il a insisté sur son identification comme gaulliste, se déterminant à mener un « combat culturel » contre la gauche. Ses récentes prises de position, notamment en matière d’énergie, ont suscité des réactions vives de la part de ses collègues, qui l’ont accusé de populisme.

Sur le front international, Retailleau a pris position concernant la relation avec l’Algérie, réclamant une attitude plus ferme envers le pouvoir algérien en ce qui concerne l’expulsion de ressortissants et d’autres controverses. Il a appuyé son discours en appelant à un changement de ton dans les relations diplomatiques, tout en défiant son collègue du Quai d’Orsay.

« La diplomatie des bons sentiments a échoué. »

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur

au « Figaro »

Cependant, un autre membre de son cabinet a contre-attaqué, précisant que la diplomatie ne se réduisait ni à des émotions ni à un ressentiment. Alors que l’avenir politique de Retailleau reste en suspens, des analystes prédisent que sa sortie du gouvernement pourrait survenir à un moment où il peut présenter sa décision comme une volonté personnelle, plutôt que comme une censure contraignante.

Actuellement, Retailleau reste au gouvernement, une situation que ses soutiens jugent favorable tant qu’il continue à s’acquitter de ses responsabilités. Ces derniers affirment que si les ministres accomplissent leur mission, cela ne devrait pas poser de problème au Premier ministre. Selon eux, Retailleau fait son travail avec compétence.

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