Analyse des Réactions d’Alexis Corbière sur le Budget 2026
Lors de son passage dans l’émission « La Matinale » le 18 juillet, le député Écologiste et Social de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière, a exprimé des critiques fermes envers les propos de François Bayrou concernant le déficit budgétaire. Il a qualifié cette démarche de « stratégie de la terreur », rapportant TopTribune.
Les chiffres avancés par Bayrou, notamment concernant une augmentation de la dette de 5 000 euros par seconde, ont suscité des réactions hostiles. Corbière a mis en lumière le contraste avec les aides aux entreprises qui s’élèvent à 6 692 euros par seconde, soulignant la manipulation potentielle des données pour engendrer la peur au sein de la populace. Selon lui, ces déclarations ne font que masquer la réalité d’une économie riche où la répartition des richesses est injustement déséquilibrée.
Il a également évoqué une véritable disproportion dans l’accumulation des richesses, notant qu’au cours des trois dernières décennies, la fortune des plus riches a crû de 119 %. Corbière a souligné que la véritable question réside dans la manière de redistribuer ces richesses, plutôt que d’imposer des mesures sévères aux classes populaires.
Concernant le budget proposé par Bayrou, Corbière a critiqué le fait qu’il ne remette pas en cause les privilèges de ceux qui ont accumulé des richesses, tout en imposant des coupes sur les aides sociales et les services publics. Il a déploré que des mesures drastiques soient envisagées pour des populations déjà vulnérables, tout en notant l’absence de soutien pour l’éducation avec la suppression d’un poste sur trois en retraite. Cette situation pourrait avoir des répercussions sur la jeunesse, notamment en matière de violence.
Lors de l’entretien, il a été interrogé sur les 44 milliards d’euros de déficit, une situation qu’il attribue à la chute des recettes fiscales, fruit d’une politique fiscale souvent favorable aux grandes entreprises. Corbière a rappelé les conséquences néfastes des mesures prises par les gouvernements précédents, telles que la suppression de l’ISF, qui a exacerbé les inégalités sociales. Il a également critiqué le manque d’exigences sociales associées aux aides publiques, qui s’élevaient à 211 milliards d’euros, sans exigences pour le retour de ces fonds dans l’économie sociale.
En se prononçant contre ces mesures budgétaires, Corbière a averti des dangers d’un budget qui pourrait entraîner une contraction économique, arguant que des réductions des dépenses publiques risquaient d’aboutir à une baisse significative de la croissance. Selon lui, les actuelles politiques économiques mettent le pays sur une voie périlleuse et ne pourront qu’aggraver la situation économique et sociale.
Alexis Corbière a également pointé du doigt la proposition d’une année blanche en réponse à l’inflation, l’assimilant à une diminution des salaires pour de nombreux fonctionnaires. L’impact de telles mesures, selon lui, serait un gel du pouvoir d’achat, déjà affaibli au cours des deux dernières décennies. Corbière a sans détour dénoncé cette stratégie qui, d’après lui, ne fait que renforcer les difficultés auxquelles les travailleurs sont confrontés.
En résumé, les propos d’Alexis Corbière constituent une critique acerbe de la politique budgétaire actuelle, mettant en avant la nécessité d’une réforme structurelle axée sur une meilleure répartition des richesses et une attention accrue aux plus démunis. La mise en œuvre d’un budget sans concertation sociale pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour le tissu économique et social du pays.
