Dans son enquête mensuelle de conjoncture rendue publique le 9 juillet 2025, la Banque de France projette une progression du produit intérieur brut (PIB) de +0,1 % pour le second trimestre. Cette prévision repose sur une analyse menée auprès de près de 8 500 entreprises, interrogées entre le 26 juin et le 3 juillet, rapporte TopTribune.
Amélioration de l’activité économique en France
Les résultats de l’enquête mettent en lumière une légère hausse de l’activité dans les secteurs de l’industrie, des services marchands et du bâtiment, marquant une rupture avec la dynamique stagnant observée au premier trimestre. Le taux d’utilisation des capacités de production dans l’industrie a atteint 74,9 %, se situant en dessous de la moyenne historique de 77,2 %.
En ce qui concerne l’évolution des prix, une légère augmentation est notée dans l’industrie, une stabilité dans les services, tandis que le bâtiment enregistre une diminution. Par ailleurs, 19 % des entreprises interrogées font état de difficultés de recrutement, un phénomène principalement constaté dans les services, notamment le transport et l’hôtellerie-restauration.
Impact des droits de douane sur la croissance française
L’enquête souligne l’effet croissant des droits de douane, notamment ceux instaurés par les États-Unis depuis mai 2025. D’après la Banque de France, 6 % des entreprises sondées se disent directement affectées, ce chiffre grimpant à 8 % dans le secteur de l’industrie manufacturière.
Les secteurs les plus vulnérables incluent l’agroalimentaire (particulièrement les exportateurs de vin), la chimie, les biens d’équipement, le bois-papier-imprimerie, ainsi que certains services d’ingénierie. Les sociétés touchées rapportent une augmentation des coûts d’importation, une diminution des volumes exportés et des retards dans les livraisons. Selon Le Figaro, 37 % des secteurs industriels interrogés ont observé un recul de leur activité, en lien avec les tensions commerciales présentes.
Préoccupations face à la guerre commerciale
Comme le souligne Les Échos, certaines zones industrielles, notamment dans l’Est et le Sud-Ouest, commencent à montrer des signes de ralentissement. Cette tendance est également observée au sein des secteurs automobile et aéronautique, qui sont sensibles aux échanges transatlantiques.
Dans sa note de conjoncture diffusée en juin, l’INSEE estime que le taux effectif moyen des droits de douane appliqués à la France a augmenté, passant de 2,4 % à 18 % depuis mai 2025, ce qui représente un alourdissement significatif des coûts pour les entreprises exportatrices.