Emmanuel Macron a d’abord rappelé le droit d’Israël à se protéger et a même suggéré que la France serait disposée à contribuer à la protection d’Israël, dénonce la députée européenne Manon Aubry, co-présidente du groupe de la gauche au Parlement européen, lors de l’émission de Franceinfo le 20 juin 2025, rapporte TopTribune.
Manon Aubry souligne que le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, utilise la menace iranienne comme une « opération de diversion », afin de détourner l’attention des problèmes internes d’Israël, dont la guerre à Gaza et les accusations de crimes de guerre qui pèsent sur lui. L’attaque menée par l’armée israélienne contre l’Iran a construit un contexte où les négociations internationales entre Téhéran et Washington étaient prévues juste après ces frappes. « Nétanyahou agit comme si cela n’avait aucune importance, lançant l’assaut peu avant la reprise des discussions », affirme Aubry.
Les frappes israéliennes, selon Aubry, ne sont en rien justifiées par la menace nucléaire iranienne. « Les frappes se déroulent en contradiction avec le droit international, qui ne reconnaît pas le ‘droit’ à une guerre préventive », souligne-t-elle. De plus, elle met en exergue que l’Iran n’a pas porté d’atteinte directe à l’État israélien. Cette position de la députée s’ancre dans une vision où la diplomatie reste le meilleur moyen d’apaiser les tensions.
Aubry insiste sur le fait que défendre le régime iranien ne doit pas être l’objectif de cette discussion, surtout en tenant compte qu’il s’agit d’un régime autoritaire. Elle exprime que la meilleure voie vers un désarmement nucléaire est d’opter pour le dialogue diplomatique et de soutenir les accords passés, notamment l’Accord de Vienne, négocié avec l’implication des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, plus l’Allemagne.
« C’est la diplomatie qui est la seule voie et la seule issue à ce conflit. »
Manon Aubry, députée européenne LFIdans Franceinfo soir
Pour Manon Aubry, les discussions entre Européens et Iraniens à Genève représentent « une opportunité pour réduire les tensions ». Triant des solutions, elle insiste sur la nécessité de réunir des représentants israéliens et iraniens autour d’une table de négociations pour favoriser un retour à la paix. Ce processus, selon elle, doit viser à la fois le désarmement nucléaire de l’Iran et une cessation des frappes israéliennes. Aubry conclut que les premières victimes de cette guerre sont les populations civiles des deux côtés.