«Chaque année, la même observation se répète : pour des températures identiques, les couleurs se foncent d’année en année», notait avec perspicacité le député macroniste Stéphane Vojetta, représentant la 5e circonscription des députés de l’étranger (Espagne et Portugal) sur X. Ce constat soulève un débat sur la manière dont Météo-France et d’autres médias pourraient exagérer l’impact du réchauffement climatique, pourtant bien réel et préoccupant, surtout avec l’arrivée imminente de la première canicule de l’été.
Le choix des couleurs affichées sur les cartes météorologiques répond en réalité à une logique double. Les teintes froides comme le vert et le bleu symbolisent des températures plus basses, tandis que les couleurs chaudes telles que le jaune et le rouge sont réservées aux températures élevées, un principe applicable à l’échelle mondiale.
Expressions des déviations par rapport aux moyennes saisonnières
Les valeurs de chaleur et de fraîcheur étant relatives, de nombreux météorologues ont commencé à utiliser des cartes qui indiquent également les déviations par rapport aux moyennes saisonnières. En d’autres termes, plus l’écart par rapport aux normales saisonnières est important, plus la couleur virera au rouge, voire au noir, en cas d’anomalie de chaleur, tandis qu’elle sera bleue ou blanche pour des anomalies fraîches, comme le souligne le météorologue Guillaume Séchet sur son site.
Pour illustrer cela, un 38° en juin n’aura pas la même nuance de rouge qu’en août. Prenons l’exemple de Marseille, où la température maximale moyenne pour le mois de juin, selon les données d’Infoclimat, se situe autour de 27,1 °C, tandis qu’en août, elle atteint 29,7 °C. Par conséquent, un 38° en juin apparaîtra dans une teinte rouge plus sombre comparé à un 38° en août, avec un écart de 11 °C dans un cas versus 8,3 °C dans l’autre.