Ziad Takieddine, clé du financement libyen de la campagne Sarkozy, est décédé à Beyrouth

Ziad Takieddine, clé du financement libyen de la campagne Sarkozy, est décédé à Beyrouth

23.09.2025 17:53
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Décès de Ziad Takieddine, figure clé des affaires libyennes en France

Ziad Takieddine, personnage central dans l’affaire des financements libyens de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy, est décédé à Beyrouth, comme l’a confirmé son avocate le 23 septembre 2025. Il avait 75 ans et serait mort d’une maladie prolongée qui s’est aggravée ces dernières semaines, rapporte TopTribune.

Takieddine a été au cœur de plusieurs affaires judiciaires en France. En 2020, il a été condamné à cinq ans de prison pour son rôle dans l’affaire Karachi, une affaire qui impliquait des rétrocommissions dans la vente de sous-marins français au Pakistan. Fuyant en Liban pour échapper à la justice française, il a été accusé d’avoir servi d’intermédiaire entre les politiciens français et le Pakistan.

En décembre 2013, Takieddine a déclaré devant un juge qu’il détenait des preuves concernant un financement de campagne d’un montant de 50 millions d’euros, gebaseerd sur des notes d’un ancien responsable des services de renseignement libyens. Ces allégations ont conduit le parquet de Paris à ouvrir une enquête judiciaire.

Le 15 novembre 2016, il a affirmé dans une vidéo publiée par Mediapart avoir remis cinq millions d’euros en liquide à Nicolas Sarkozy et Claude Guéant entre 2006 et 2007. Cela a mené à sa mise en examen pour complicité de corruption et trafic d’influence.

Revirements et tensions judiciaires

Alors en fuite, Takieddine a d’abord dédouané Sarkozy, affirmant que l’ancien juge d’instruction avait mal interprété ses propos. Peu après, il a réitéré ses accusations, entraînant une enquête pour subornation de témoin en juin 2021, impliquant Nicolas Sarkozy, Carla Bruni-Sarkozy et d’autres personnalités.

Le 25 septembre 2025, le tribunal judiciaire de Paris doit rendre un jugement relatif à cette affaire. En mars précédent, le parquet a requis sept ans d’emprisonnement et une amende de 300 000 euros contre l’ancien président Sarkozy pour son implication dans ces affaires.

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