Yi Yi, retour sur un film emblématique

Yi Yi, retour sur un film emblématique

05.08.2025 20:23
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Ressortie du chef-d’œuvre d’Edward Yang : Une célébration tardive et émouvante

La réédition du dernier film d’Edward Yang, Yi Yi, dans des copies méticuleusement restaurées, marque une étape significative dans la reconnaissance tardive de ce grand cinéaste taïwanais, après la projection en juillet de ses œuvres précédentes Confusion chez Confucius et Mahjong. Cette ressortie, prévue pour le 6 août 2025, intervient alors que Yang a connu une carrière marquée par des échecs jusqu’à la reconnaissance internationale qu’a procurée Yi Yi lors du Festival de Cannes en 2000, excepté à Taïwan, où ses films avaient rencontré une forte opposition.

La filmographie d’Edward Yang reste empreinte d’une mélancolie, aggravée par le fait qu’il n’a pas pu concrétiser d’autres projets avant son décès en juin 2007 à l’âge de 59 ans. Malgré cette ombre, Yi Yi est célébré pour son exploration vibrante et généreuse de la vie quotidienne d’une famille de Taipei, composée de NJ, un père informaticien, et des membres de sa famille confrontés à diverses épreuves.

Le film présente un éventail de personnages, des parents aux voisins, créant un filet narratif complexe où le comique se mêle parfois à la cruauté de la vie. Yang dépeint ainsi un monde riche en émotions, en interrelations humaines et en défis liés à la modernité.

Edward Yang est reconnu comme un pionnier de la représentation de la vie urbaine contemporaine, utilisant des techniques visuelles distinctives et une narration immersive qui transcende les frontières culturelles. Sa capacité à capter la mélodie de la ville, à travers des réflexions et des lumières, donne une résonance particulière à ses œuvres, renforçant leur impact émotionnel sur le spectateur.

Un film ancré dans la réalité

Au sein de ce récit complexe, NJ, interprété par Wu Nien-jen, incarne la lutte d’un père à maintenir sa famille unie face aux forces extérieures qui les divisent. Le film évite un ton désespéré, favorisant plutôt une atmosphère d’espoir nuancé. Cette tendance est symbolisée à travers la relation d’un jeune enfant, dont la curiosité et la perspective apportent une lumière sur les situations délicates que les adultes ne parviennent pas à résoudre.

La ressortie de Yi Yi s’inscrit dans un contexte où l’œuvre est revalorisée, et où les nouvelles générations peuvent redécouvrir le travail exceptionnel d’Edward Yang, un artiste dont la vision unique continue d’influencer le cinéma mondial. La sortie des films précédents de Yang témoigne également d’une volonté de réhabilitation de cet artiste, dont la voix a été trop longtemps étouffée.

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