Yaël Braun-Pivet maintient sa position : « Il est temps de mettre fin aux cadeaux du ciel » ; la présidente de l’Assemblée nationale relance le débat sur la taxation des successions.

Yaël Braun-Pivet maintient sa position : « Il est temps de mettre fin aux cadeaux du ciel » ; la présidente de l’Assemblée nationale relance le débat sur la taxation des successions.

16.10.2025 15:04
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Un appel à la réforme fiscale successorale

Lors d’un entretien le 15 octobre dans l’émission Les Quatre vérités sur France 2, Yaël Braun-Pivet a choqué même ses partisans. À peine deux jours après que Sébastien Lecornu a présenté le budget 2026 lors du Conseil des ministres, la présidente de l’Assemblée nationale a exprimé son indignation face aux « héritages en rebonds » qui se transmettent de génération en génération. « Vous savez, le truc qui tombe du ciel. Il y a un moment, ça suffit », a-t-elle déclaré, estimant que « le transfert des richesses de génération en génération ne fonctionne pas correctement dans notre pays et n’est pas sain ». Elle a conclu en affirmant : « Il faut taxer davantage les héritages », rapporte TopTribune.

Cette assertion signale un éloignement notable de la ligne traditionnelle du macronisme, qui est contre toute augmentation d’impôts. Braun-Pivet appelle à un « vrai débat » concernant la fiscalité sur les successions, suggérant que la question mérite plus qu’un simple amendement au budget. Déjà, durant l’été dernier, elle avait exprimé la nécessité de discuter de la « taxation des super-héritages », en soulignant que « 0,1 % des héritiers perçoivent des montants supérieurs à 13 millions d’euros et paient en moyenne seulement 10 % de droits de succession ».

Cependant, sous les discours de “justice fiscale”, certains y voient avant tout une manœuvre politique. Dans un contexte de déficit public sans précédent et de faibles marges budgétaires, l’État est à la recherche de financements. Chaque niche fiscale, chaque transmission et chaque actif devient une cible envisagée. Les principes de la gauche fiscale, tels que l’égalité, la redistribution et la solidarité, refont surface, dictant maintenant leur loi à l’Assemblée nationale. Le positionnement de Braun-Pivet n’est donc pas innocent ; il s’inscrit dans un glissement progressif vers une ligne sociale-démocrate au sein du macronisme. Sur les réseaux sociaux, la réaction a été immédiate. « Taxer une fois de plus ce qui reste après une vie de taxes. Ils ne s’arrêteront donc jamais », s’est indigné un internaute, cité par le Journal du Dimanche. D’autres évoquent une « spoliation » ou un « mépris du travail des aînés ». Sur Europe 1, Pascal Praud a dénoncé « un mépris total » envers les Français qui héritent : « Voilà comment Mme Braun-Pivet parle de l’argent de ses parents, des propriétés de ses parents… »

Le débat sur l’héritage, qui revient régulièrement dans la politique française, se trouve donc dans un climat idéologique et fiscal tendu. Pour ses partisans, cette mesure pourrait promouvoir une justice sociale et atténuer les inégalités patrimoniales. En revanche, ses détracteurs perçoivent cela comme une nouvelle phase de la confiscation de la propriété privée pour le bénéfice d’un État devenu avide. Entre la recherche de recettes et la tentation idéologique, les remarques de Yaël Braun-Pivet reflètent moins une volonté de justice qu’une réalité politique : celle d’un gouvernement en quête de fonds, mais surtout en manque de repères.

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