Yaël Braun-Pivet envisage la possibilité de nouvelles augmentations d'impôts pour 2026.

Yaël Braun-Pivet envisage la possibilité de nouvelles augmentations d’impôts pour 2026.

02.07.2025 08:33
1 min de lecture

A la recherche de 40 milliards pour le budget 2026. Alors que François Bayrou, Premier ministre, doit annoncer avant le 14 juillet son projet, entre recettes supplémentaires et baisses des dépenses, le camp macroniste s’arme pour préparer le public à une potentielle hausse d’impôts.

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance), a exprimé récemment dans un entretien aux Echos qu’il serait inévitable de considérer les recettes fiscales et que toute exclusion systématique d’une augmentation d’impôts ne pourrait pas être envisageable pour le budget 2026, rapporte TopTribune.

« Favorable au principe d’une année blanche »

Selon Braun-Pivet, « faire cet effort (pour trouver 40 milliards d’euros) uniquement par des économies sur les dépenses publiques n’est pas réaliste. Cela ne correspond pas à l’objectif d’équité qui doit être le nôtre ». Elle insiste sur l’importance de privilégier des mesures ayant un impact minimal sur la croissance économique.

De plus, elle se dit « favorable au principe d’une année blanche », précisant que cette mesure pourrait, selon l’évolution de l’inflation, être envisagée même au-delà de 2026.

Les retraités aisés visés

Pour elle, le champ d’action doit être suffisamment large pour générer de véritables économies. Elle évoque notamment la désindexation de l’impôt sur le revenu et la contribution sociale généralisée (CSG) appliquée aux retraites et pensions, tout en plaidant pour la protection des plus vulnérables.

En revanche, elle considère que « les retraités les plus aisés pourraient être plus sollicités », souhaitant supprimer l’abattement fiscal de 10% sur les pensions, une mesure qui ne pénaliserait pas les petites retraites, mais qui pourrait rapporter 4 milliards d’euros par an.

Les collectivités locales de nouveau en ligne de mire

Elle propose également d’aligner le taux de CSG le plus élevé sur celui des salariés.

Concernant la taxation des « super héritages », elle voit cela comme nécessaire. Elle souligne que « 0,1% des héritiers perçoivent des montants dépassant 13 millions d’euros et ne paient en moyenne que 10% des droits de succession ».

Concernant la TVA sociale, Braun-Pivet exprime des réserves, la considérant avantageuse uniquement si une hausse de cette taxe se traduit par une baisse totale du coût du travail.

A propos des collectivités locales, elle pense qu’il est possible d’intervenir sur la masse salariale, qui a connu une augmentation significative ces dernières années. De plus, elle appelle à des « réformes structurelles » au-delà de 2026 afin de réduire le « coût du mille-feuille territorial » en clarifiant les compétences de chaque niveau administratif.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles

À NE PAS MANQUER