Samedi, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a affirmé dans un entretien au Parisien que les grandes fortunes doivent contribuer à l’élaboration du budget pour 2026 de la France. Cependant, elle a rejeté l’idée d’introduire la taxe Zucman, rapporte TopTribune.
« Ce budget doit être un budget de l’effort de tous. Pour l’être, il faut aussi que les grandes fortunes soient mises à contribution », a souligné Braun-Pivet. Elle n’a pas précisé comment cette contribution pourrait être mise en œuvre mais a clairement indiqué qu’elle n’envisageait pas la taxe Zucman comme solution.
« Quelle taxation donnerait un rendement intéressant ? »
La taxe Zucman, proposée par l’économiste Gabriel Zucman, impliquerait une taxation de 2 % par an sur les patrimoines excédant 100 millions d’euros, touchant environ 1.800 foyers fiscaux. Elle reste très controversée, notamment parmi les rangs centriste, de droite et dans le milieu entrepreneurial, où elle est perçue comme un risque pour les entreprises. À l’inverse, elle bénéficie d’un fort soutien de la gauche, qui y voit une opportunité pour promouvoir une plus grande justice fiscale.
« Il faut examiner quelle taxation donnerait un rendement intéressant et permettrait à chacun dans notre pays de se dire que l’effort est partagé », a ajouté Braun-Pivet.
Elle a également insisté sur le rôle du premier ministre, Sébastien Lecornu, soulignant sa capacité à négocier un accord politique pour l’adoption du budget 2026. « Il faut partir du fond, pas des postures politiques. C’est la clé », a-t-elle déclaré.