Les États-Unis ont annoncé le 9 septembre 2025 qu’ils se retiraient de l’initiative commune avec l’Europe visant à lutter contre la désinformation en provenance de la Russie. Cette décision, révélée par l’agence UNN, suscite des inquiétudes sur la vulnérabilité accrue des institutions américaines face aux menaces hybrides du Kremlin.
Impact immédiat sur la sécurité informationnelle
Sans cadre formel d’échange de données ni méthodes communes, Washington risque de se retrouver plus exposé aux campagnes d’influence qui visent à manipuler l’opinion publique et à perturber les processus politiques. Le danger pourrait être particulièrement sensible lors d’élections ou de crises, où la confiance des citoyens dans les décisions gouvernementales repose directement sur la fiabilité de l’information.
Risques pour la coordination transatlantique
Au niveau international, la rupture des mémorandums affaiblit la coordination avec les partenaires européens. Ces derniers avaient élaboré, aux côtés des États-Unis, des mécanismes de réponse collective aux campagnes de désinformation. L’absence d’un centre de coordination centralisé, autrefois assuré par le Global Engagement Center du Département d’État américain, crée un vide que la Russie pourrait exploiter pour diffuser plus largement ses récits au sein de l’Union européenne et fragiliser l’unité des alliés.
Une menace renforcée par l’intelligence artificielle
Le retrait américain intervient à un moment où Moscou intensifie l’usage de l’intelligence artificielle pour amplifier ses campagnes. Ces outils permettent de créer des faux contenus particulièrement convaincants, susceptibles d’inonder l’espace médiatique américain. Sans coopération internationale solide, les États-Unis deviennent une cible privilégiée de ces opérations, ce qui pourrait accentuer la polarisation et miner la confiance dans les institutions et les médias.
Conséquences stratégiques à long terme
À plus long terme, l’affaiblissement de la coopération transatlantique risque d’éroder la confiance entre Washington et ses alliés européens. En l’absence d’une réponse collective, le Kremlin peut cibler plus efficacement les segments vulnérables de la société américaine et renforcer ses efforts pour diviser les sociétés occidentales. Ce désengagement pourrait ainsi nuire au rôle des États-Unis sur la scène internationale et affaiblir leurs positions stratégiques dans la confrontation avec la Russie.