
En France, le rôle des aidants est crucial pour de nombreuses familles, leurs interventions étant parfois soutenues par une aide non contributive qui soulage leur quotidien. Actuellement, 14 millions de Français ont la possibilité de bénéficier d’aides sans condition de revenus. Avec le vieillissement de la population et l’augmentation des maladies, la demande d’assistance continue de croître. Environ un citoyen sur cinq requiert une aide régulière, mais selon les données, 9,3 millions d’aidants signalés par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) ignorent leurs droits et aides disponibles, un phénomène similaire à la non-utilisation de l’Aspa, rapporte TopTribune.
Qui sont les aidants ?
Un aidant désigne une personne qui apporte régulièrement et gratuitement de l’aide à un proche dépendant ou en situation de handicap. Cette assistance peut prendre diverses formes, comme faire les courses, gérer le ménage, préparer les repas, aider à la toilette ou s’occuper des démarches administratives telles que la déclaration de revenus ou le paiement des factures. En France, près d’un adulte sur cinq aide un parent souffrant, un conjoint dépendant ou un enfant ayant un handicap.
Il est à noter qu’environ 5 millions de proches aidants ne se considèrent pas comme tels. Beaucoup voient leur soutien comme une simple obligation familiale, sans envisager la possibilité de recevoir des compensations.
Quelles aides pour les aidants ?
Les aidants ont accès à plusieurs aides sociales en France pour éviter les impacts de leur engagement :
- L’Allocation journalière du proche aidant (AJPA) : Subventionnée par la CAF ou la MSA, cette aide est destinée aux aidants qui suspendent leur activité professionnelle pour s’occuper d’un proche. Le montant attribué peut atteindre 64,54 € par jour ou 32,27 € pour une demi-journée, avec un plafond de 1 420 € mensuels.
- La prestation de compensation du handicap (PCH) : Cette aide permet à l’aidant d’être rémunéré à l’heure, en fonction du temps d’assistance fourni et de son lien de parenté avec la personne aidée. Les montants peuvent aller jusqu’à 1 451 € par mois.
- Le crédit d’impôt : Ce dispositif propose une réduction fiscale équivalente à 50 % des dépenses engagées pour employer un professionnel qui remplace temporairement l’aidant.
- Les aides ponctuelles des caisses de retraite complémentaires : Ces aides peuvent comprendre des chèques pour les frais de transport, d’hébergement et de repas lors des séjours en vacances.
Démarches administratives et témoignages
Actuellement, il n’existe ni carte officielle ni statut administratif unique pour les proches aidants en France. Pour bénéficier des aides, il est essentiel que la dépendance ou le handicap du proche soit validé par des organismes tels que la CAF, la maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH) ou encore les caisses de retraite complémentaires, sous certaines conditions d’éligibilité.
En outre, des aidants salariés peuvent solliciter un « congé proche aidant » auprès de leur employeur.