Votre maison de vacances est à risque d'occupation illégale sans préavis, et la législation actuelle ne vous offre aucune protection.

Votre maison de vacances est à risque d’occupation illégale sans préavis, et la législation actuelle ne vous offre aucune protection.

18.09.2025 10:03
2 min de lecture

Les locations touristiques, notamment sur la Côte d’Azur et en PACA, sont confrontées à un problème croissant : les squats. Ce phénomène suscite l’inquiétude non seulement chez les propriétaires, mais perturbe également l’ensemble du secteur de la location de vacances. Grâce à l’utilisation de plateformes comme Airbnb, des individus malintentionnés parviennent à s’infiltrer illégalement dans des logements, créant ainsi une situation préoccupante tant sur le plan juridique qu’économique, rapporte TopTribune.

Une méthode bien huilée

Les squatteurs commencent généralement par louer légalement un logement pour une courte période, par exemple un ou deux jours, via des plateformes de location. Une fois installés, ils se comportent comme s’ils avaient tous les droits. Ils modifient l’appartement en ajoutant leurs effets personnels, changent les serrures et peuvent même transférer le contrat d’électricité à leur nom. Pour légitimer leur occupation prolongée, ils avancent souvent des « circonstances personnelles », rendant ainsi toute expulsion rapide très difficile. Ils choisissent également leur départ durant la trêve hivernale, période où il est pratiquement impossible de les déloger avant le printemps.

Un cadre légal mal adapté

La législation actuelle n’autorise pas les propriétaires à reprendre possession de leur bien rapidement. La loi « anti-squat » du 27 juillet 2023 ne s’applique pas car les occupants ont reçu l’autorisation d’entrer dans le logement. Ils ne sont donc pas considérés comme des squatteurs au sens strict. De ce fait, les propriétaires se retrouvent souvent engagés dans des procédures judiciaires longues et coûteuses, sans possibilité d’expulsion rapide. Il est vivement conseillé de ne pas tenter de récupérer le logement par soi-même, car cela pourrait entraîner des peines de trois ans de prison et des amendes jusqu’à 30 000 euros pour violation de domicile.

Un effet économique lourd de conséquences

Les conséquences financières pour les propriétaires sont considérables, mais la saisie sur salaire n’est pas une solution applicable face aux squatteurs. Le logement reste bloqué durant toute la période de l’occupation, entraînant la perte d’une saison touristique complète et compromettant les revenus envisagés. Cette situation illustre bien les risques associés à la location saisonnière dans l’économie du partage, où les enjeux du marché locatif peuvent considérablement évoluer.

Les réactions et pistes de solution

Confrontée à cette problématique grandissante, Airbnb a exprimé son inquiétude et a mis en place plusieurs mesures. La plateforme s’engage à supprimer les annonces et les comptes concernés et collabore avec les forces de l’ordre pour faciliter les enquêtes. « Dans les rares cas où un problème de ce type nous est signalé, nous agissons », a déclaré Airbnb. Quant aux avocats, ils proposent des solutions telles que l’établissement d’un contrat spécifique entre le propriétaire et le locataire, ce qui pourrait accélérer les décisions judiciaires, tout en prenant en compte la protection des locataires. D’autres suggestions incluent la limitation des locations à une durée maximale de 90 jours, le renforcement des vérifications d’identité sur les plateformes, l’installation de serrures connectées et une surveillance accrue des profils sans historique.

Des médias tels que Nice-Matin ont relaté plusieurs situations kafkaïennes vécues par des propriétaires démunis, soulignant une forme de précarité énergétique provoquée par l’occupation illégale. Ces récits incitent à une réflexion approfondie sur le système de la location saisonnière, afin de protéger au mieux les intérêts des hôtes tout en respectant les droits des locataires.

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