Le Parti socialiste face à l’avenir post-Bayrou
Les socialistes se sont réunis jeudi à Blois pour le lancement de leurs universités d’été, où la question de la préparation à l’après-Bayrou a été au cœur des discussions. François Kalfon, député européen, a évoqué la possibilité d’un soutien conditionnel au Premier ministre, ce qui a entraîné une réaction immédiate de Pierre Jouvet, secrétaire général du PS : « Le PS et l’intégralité de ses députés voteront contre la confiance ». Ce climat de tension illustre les défis internes du parti, rapporte TopTribune.
L’unité au sein du parti
Les dirigeants socialistes cherchent à maintenir une cohésion face à la sollicitation de Bayrou pour un vote de confiance à l’Assemblée. À l’approche des élections municipales, il est primordial que les universités d’été ne se transforment pas en un champ de bataille entre les partisans et opposants du gouvernement. Le président du conseil départemental de Haute-Garonne, Sébastien Vincini, a souligné la présence de figures clés du parti, se félicitant d’un vote à Nancy qui a été largement accepté, contrairement aux tensions observées lors du congrès de Marseille.
Vers un Premier ministre socialiste
Le PS envisage de dévoiler son contre-budget dès ce vendredi, qui pourrait servir de programme d’action pour un futur gouvernement de gauche. Même si une collaboration avec les Insoumis est jugée peu probable, le PS revendique la nécessité de voir l’un de ses membres nommé à Matignon. « Nous sommes la solution », a déclaré Olivier Faure, premier secrétaire du parti, tout en restant vague sur les modalités. Selon des sources de Politico, plusieurs options sont envisagées, allant de la présentation d’un candidat au sein du Nouveau Front populaire à la sollicitation d’Emmanuel Macron pour qu’il désigne un candidat de gauche.
Les enjeux d’un gouvernement de gauche
Un autre défi majeur demeure : la constitution d’un gouvernement dirigé par la gauche. La possibilité d’un accord avec la France Insoumise (LFI) est écartée, comme l’a souligné Boris Vallaud dans Libération. Toutefois, des discussions autour d’une coalition plus large, incluant Les Républicains, émergent. Philippe Brun, député socialiste, propose la création d’un « gouvernement de défense républicaine », visant à rassembler une majorité plus large, tandis que d’autres privilégient une approche plus restreinte. Olivier Faure, qui a modifié son emploi du temps pour prononcer son discours plus tôt que prévu, devra bientôt trancher sur ces questions cruciales.